mercredi 25 mars 2009

mardi 24 mars 2009

Comme prévu, Éric Caire participera à la course à la direction de l’ADQ.





QUÉBEC — Éric Caire participera, comme prévu, à la course à la direction de l'ADQ. Une course qu'il préfère d'ailleurs à un couronnement, à moins que cela ne divise le parti, laisse-t-il entendre.

Le député de La Peltrie, qui espérait une course à la direction à l'automne 2009, a finalement décidé de s'accommoder d'un scrutin en février 2010. Après s'être assuré que ses proches l'appuyaient dans son désir de succéder à Mario Dumont, il a déclaré, mardi, que ne lui restaient plus que quelques réticences quant au vote téléphonique décidé par l'exécutif du parti. «J'ai besoin d'être rassuré parce que je veux être certain que ce sera intègre», a-t-il soutenu.

On se souviendra que le Parti québécois avait tenu un vote téléphonique lors de sa course à la direction, en novembre 2005, et que des plaisantins avaient réussi à y faire inscrire un chien et une plante verte comme membres en règle disposant d'un droit de vote.

Comme prévu, Éric Caire participera à la course à la direction de l’ADQ.

Premier adéquiste à annoncer officiellement sa candidature, M. Caire a dit espérer que d'autres personnes participeront à la course. Mais pas à tout prix. «Un bon leadership est préférable, ça donne plus de légitimité au chef d'avoir été choisi par les membres, a-t-il analysé. Mais il faudra à la fin que tout le monde soit capable de se réunir autour du chef qui aura été choisi. Si ce processus-là est pour nous diviser, c'est une autre question.»

Appuis

Éric Caire a promis que lui-même se rallierait au choix des membres de l'ADQ et qu'il terminerait son mandat en cas de défaite. «J'y vais dans la perspective de gagner, mais il se peut que je ne gagne pas», a-t-il dit, ajoutant toutefois qu'il s'est déjà assuré des appuis qu'il entend dévoiler «en temps et lieu».

Le député de Shefford, François Bonnardel, et l'ex-député de Lévis Christian Lévesque pourraient aussi participer à la course à la direction. M. Bonnardel a toutefois refusé, mardi, de préciser ses intentions, annonçant qu'il se donnait «quelques jours ou quelques semaines» avant d'ouvrir son jeu. L'ex-député de Chambly Richard Merlini et le polémiste Stéphane Gendron ont quant à eux annoncé qu'ils ne seraient pas candidats.

Quoi qu'il en soit, Éric Caire a soutenu qu'il chercherait à clarifier les propositions du parti avec «rigueur et cohérence». En effet, parce que l'ADQ n'a jamais été au pouvoir, «on n'a pas la présomption de pouvoir réaliser ce qu'on propose, alors il faut faire des preuves en béton», a avancé le député de La Peltrie. «Il faut que nos bonnes idées soient plus que des bonnes idées, on doit répondre aux question sur la façon dont on va le faire», a-t-il ajouté.

Par exemple, M. Caire se dit toujours d'accord pour abolir les commissions scolaires, mais il veut que l'on cesse de voir cela comme l'objectif ultime de l'ADQ. «L'objectif, c'est d'avoir de meilleures écoles et de lutter contre le décrochage, et pour atteindre ça, il y a différentes étapes dont l'abolition des commissions scolaires», a-t-il expliqué.

Autonomie

La position constitutionnelle de l'ADQ serait toujours l'autonomisme, a-t-il poursuivi, et ce même si Mario Dumont a sans succès fouetté cette rosse pendant 15 ans.

«Je ne suis pas un séparatiste et je ne suis pas un fédéraliste dans le cadre actuel canadien, a-t-il fait valoir. Mais l'autonomie, ça veut dire être capable de définir cette position-là. C'est sûr que l'autonomisme, c'est à l'intérieur de la fédération, mais la fédération, il faut la redéfinir; travaillons à bien la définir.»

Ainsi, M. Caire ne croit pas qu'un troisième référendum sur la question nationale permettrait au Québec de se donner un meilleur rapport de force en vue d'obliger le gouvernement fédéral à négocier un nouveau partage des pouvoirs. «L'objectif de l'autonomisme, c'est de redéfinir la position du Québec à l'intérieur de la fédération, alors je ne vois pas quel serait le rôle (d'un référendum dans ce projet)», a dit le député.

Les candidats à la direction de l'ADQ ont jusqu'au 22 septembre pour recueillir 1000 signatures de membres en règle du parti, dont 60 signatures dans chacune des 12 régions administratives du Québec. Ils doivent également effectuer un dépôt remboursable de 15 000 $