mardi 30 juin 2009

Joanne Marcotte réplique à Sébastien Proulx

À Radio-Pirate, Jeff Filion en entrevue avec Joanne Marcotte.Vous pouvez écouter en cliquant sur le logo:

lundi 29 juin 2009

Journal de Montréal



Mieux gérer la santé en mode autonomiste!


(À M. Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec)

J'ai lu vos propos concernant le testament politique de M. François Legault. Vous l'accusez, sans ménagement, de colporter un mantra néolibéral en plaidant pour une augmentation de la productivité et de la remise en question des vaches sacrées. Vous en avez sur la nécessité d'accroître l'efficacité des écoles et des hôpitaux. Votre argumentaire repose sur le fait qu'il y a un essoufflement de nos ressources humaines et que les gens travaillent plus que ce qu'on leur demande. Vous dites, sans nuances, que le monde est en train de mourir au travail et on parle de gains de productivité.

Alors, selon vous, nous ne pouvons pas améliorer l'efficacité et la productivité de nos réseaux publics de santé et d'éducation car le personnel est, déjà, au bout de ses forces. Il n'est pas possible d'en tirer davantage. Permettez-moi d'en profiter pour élargir le débat, monsieur Parent: il ne vous est jamais venu à l'idée que le problème est peut-être ailleurs, qu'il s'agit d'un problème de gestion?

C'est là une vache sacrée que personne ne veut aborder au Québec. Nos hauts fonctionnaires ont perdu le contrôle de nos réseaux. Il est clair qu'ils sont dépassés par les événements. Et qui en souffre? Tout le monde: les bénéficiaires, les employé(e)s et les contribuables. Il est irresponsable pour un gestionnaire de faire travailler des employé(e)s dans de telles conditions. Une organisation qui abuse de ses ressources humaines hypothèque la qualité des services à la clientèle. Tôt ou tard (mais inévitablement) l'organisation va devoir déclarer forfait.

Et cela, je le sais, et ça m'inquiète. Les Québécois(e)s aussi le savent. Ils veulent des solutions. Ma conclusion et ferme conviction est que nos réseaux de la santé et de l'éducation ne sont pas gérés, mais qu'il est possible de le faire en changeant nos façons de faire. Nous devons réorganiser la gestion de nos réseaux publics afin d'en augmenter l'efficacité et la productivité au bénéfice des usagers, du personnel et des Québécois(e)s.

Plus possible de discuter...

Cela est possible. Les vaches sacrées, monsieur Parent, c'est quand nous ne pouvons plus discuter. C'est quand l'utilisation d'un mot devient un tabou, déclenchant tout de suite une riposte démesurée. Cela fait trop longtemps qu'il n'y a plus de débats publics au Québec. Je crois qu'il faut, au contraire, avec courage et conviction, discuter de la situation de nos services publics. Il n'est plus possible de continuer comme nous le faisons sans mettre en péril notre avenir, individuellement et collectivement.

Il nous faudra bien, un jour, mettre sur la table la situation réelle de nos réseaux publics, les enjeux et les solutions. Il faudra bien que nous en discutions avec les Québécois(e)s et prendre, ensemble, en toute connaissance de cause, les solutions qui s'imposent. Faire l'autruche comme le fait le gouvernement libéral n'est pas une solution. Cela fait partie du problème. Ne pas toucher aux vaches sacrées que sont les programmes sociaux et les solutions mur à mur si chères au PQ, cela ne l'est pas davantage.

En matière de santé et d'éducation, nous devrons ajuster l'offre de services en fonction de la demande des Québécois(e)s et notre capacité, collective, de payer. Pour ma part, je vous le dis, je crois fermement à un réseau public de santé et d'éducation, efficace et productif, avec des employé(e)s de l'État qui seront respectés, parce que les personnels seront mieux gérés.

Fin des budgets ratio/population

Le premier élément de la solution est de redonner aux dirigeant(e)s de nos établissements, les moyens d'agir. Et ceux-ci reposent sur la capacité qu'ils auront de gérer leur budget, leurs revenus et leurs dépenses. Nous devons mettre un terme à la méthode dépassée, mais toujours utilisée, des budgets fermés établis par un ratio de la population à desservir.

La solution repose sur le principe de la liberté de choix des citoyenne(ne)s et une saine gestion du réseau. Les principaux éléments sont les suivants :

1. Un réseau de santé public fort, efficace et productif. Le privé viendrait en complément, selon la décision des individus et conformément à nos valeurs de liberté. Cependant, tous les contribuables, sans exception, devront contribuer, par leurs impôts, au régime public. Il n'y aura pas de médecine publique à deux vitesses servant deux classes de citoyen(ne)s.

2. Le régime devra être géré selon les grandes lignes suivantes:

a. Nous créerons une société de gestion des hôpitaux et des établissements de santé.

b. Les gestionnaires auront le contrôle des revenus et des dépenses.

c. Ce sont les citoyen(ne)s qui décideront où iront les budgets puisque la carte d'assurance-maladie de la Régie deviendra une carte paiement (les fonds suivront les soins reçus par le patient).

d. Ce sont les établissements qui rémunéreront les médecins et qui géreront les besoins et les affectations (il y aura obligation pour les médecins de faire un minimum de services professionnels dans le réseau public).

e. Nous réglerons le problème des pénuries de personnel par des stratégies appropriées à chaque catégorie d'emploi puisque les problématiques sont différentes. Pour les médecins et les spécialistes, nous lèverons les quotas et les plafonds d'intervention des chirurgies.

Je ne prétends pas avoir la solution parfaite. Dans cette perspective, je vous invite au dialogue et surtout à garder les portes ouvertes. Nous devons, ensemble, avoir la responsabilité de trouver des solutions réalistes aux problèmes de nos services publics et cela aux bénéfices des contribuables et de vos syndiqué(e)s.

L'avenir du Québec le commande.

Christian Lévesque

Candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec

jeudi 25 juin 2009

Réplique d'Éric Caire à Sébastien Proulx


(Source)

L’ADQ : un parti centre-droit progressiste et lucide


La lettre ouverte de mon ami Sébastien Proulx a suscité bien des discussions dans les rangs adéquistes, et ce n’est pas surprenant, car l’ADQ a toujours été un parti d’idées et de contenu. Cette lettre a le mérite de nous mettre en garde contre toute velléité extrémiste. Les positions extrêmes sont indésirables et, dieu merci, n’ont pas d’avenir en politique québécoise.

Il me semble toutefois que le positionnement de centre-droit n’a rien d’extrémiste. D’ailleurs, ce positionnement fut officiellement adopté par l’ADQ en 2006, alors que Sébastien était conseiller de Mario Dumont.

Surtout, la lettre de Sébastien nous signifie qu’il est fondamental pour nous de rappeler à nos concitoyens que la gauche n’a pas le monopole du cœur et des bonnes intentions. L’ADQ est un véhicule politique qui porte des idées visant à améliorer le sort de nos concitoyens. Par exemple, nous travaillons en vue d’assurer une meilleure accessibilité à des soins de santé de meilleure qualité, et nous cherchons à centrer l’école sur les besoins des élèves afin d’améliorer la qualité des diplômes et le nombre des gradués. L’ADQ, donc, est un parti progressiste, et nous devons en être fiers.

Là où nous nous démarquons des autres partis, toutefois, c’est dans les solutions que nous proposons afin d’atteindre ces objectifs. Nous croyons en l’initiative et la responsabilité individuelles. Nous croyons que les manières de faire de l’État doivent être plus flexibles et moins bureaucratiques. Nous pensons que la valeur des politiques publiques doit être mesurée à l’aune des résultats, et pas simplement sur la base des bonnes intentions. Nous croyons également que l’état actuel de l’endettement impose une réforme significative de tout notre système de financement, de fiscalité et de tarification. Il nous semble que dans bien des domaines, il est souhaitable qu’il y ait plus de concurrence dans la livraison des services, et ce afin d’en améliorer la qualité et l’accessibilité. À cet égard, il nous paraît évident que le «modèle québécois» mérite, de bien des façons, d’être réformé.

On peut ajouter que de tout temps, les conseils généraux et congrès de l’ADQ ont servi au brassage des idées suivant les présentations qui ont été faites au fil des années par des gens comme Claude Castonguay, Marcel Boyer, Réjean Thomas, Pierre-Hugues Boisvenu, Pierre Fortin, Denise Verreault et plus récemment Michel Kelly-Gagnon et Paul Daniel Muller. Toutes ces personnes partagent avec l’ADQ la capacité de nommer les choses et de ne pas craindre les étiquettes que leur accoleraient les résistants au changement.

La démission récente de François Legault, à laquelle j’ajouterais celles de Joseph Facal et de Monique Jérôme-Forget, démontrent bien que, tant au PQ qu’au PLQ, les réformateurs progressistes et lucides ne trouvent pas leur place. J’en veux aussi pour preuve la manière expéditive dont furent tablettés les rapports Montmarquette, Castonguay, Gagné, Fortin, Pronovost et Corbeil, qui proposaient tous des réformes visant à rendre plus efficaces les interventions de l’État québécois. Par «plus efficaces», j’entends mieux à même de servir la population qu’elles sont censées servir, et ce pour le long terme.

Pour assurer le bien-être présent et futur de tous nos concitoyens, et pour assurer l’équité intergénérationnelle, les Québécois ne peuvent se fier sur le PQ ou le PLQ. Voilà pourquoi existe l’ADQ : un parti résolument de centre droit, progressiste et lucide. Nous n’avons surtout pas à avoir honte ou être gênés de ce que nous sommes.



Éric Caire
Député de La Peltrie et candidat à la chefferie de l’ADQ

L'ADQ n’est pas le « club-école » du PLQ

Jean-François Plante


Comme beaucoup d'adéquistes déçus (plus de 700 000), j'ai constaté que l'ex-député défait Sebastien Proulx, à l'instar de l'entourage de l'ex-chef de l'ADQ d’alors, n'avait toujours pas compris le message sévère que l'électorat a envoyé à cette « autre formation de centre » en décembre dernier. À lire son commentaire « pro-libéral » (Le Soleil, 22 juin 2009) tout s’explique. L'ADQ, qui a été un formidable laboratoire d'idées, a très mal géré son positionnement politique. Puisqu’il est très malvenu de prendre parti pour une chose et son contraire, le qualificatif « girouette » n'a pas été efficacement accolé sans raison.

Chaque fois que l'ADQ s'est clairement positionnée pour des valeurs « à droite » (Liberté, Famille, Flat Tax, Bons d'études…), sa base s'est non seulement fidélisée, mais s'est aussi élargie. Par contre, quand l'ex-chef et son entourage ont dilué le message afin de faire plaisir à tout le monde, ces appuis sont rapidement disparus. Pour faire des changements, il faut du courage et de la cohérence. Il faut comprendre que pour s'attaquer, comme je l'ai fait, au manque de démocratie syndicale et à la « formule Rand », il y aura toujours des réactions et des manifestations. Et après ? Les lobbies sont là pour défendre leurs intérêts ; un chef de parti qui désire devenir premier ministre doit plutôt représenter TOUS les Québécois, même ceux qui ne crient pas.

Lors de l'élection de 2007, j'ai été critiqué par certains pour avoir affirmé haut et fort les valeurs adéquistes, notamment sur la loi dite « d’équité salariale ». Les propos de l’ex-chef d’alors ayant conduit à ma démission, repris récemment par MM. Bonnardel et Proulx, contredisent pourtant ceux du « Mario Dumont de 1996 » qui affirmait à l'Assemblée nationale que « le fait de créer des comités partout, ne règle pas les problèmes et crée pas mal plus de bordel que de solutions aux problèmes. »

Donc de deux choses l'une : Si vous désavouez mes propos, vous désavouez aussi ceux de votre ancien chef. Il est là le nœud du problème de l'ADQ. À trop vouloir se diluer et rechercher le pseudo consensus du « centre mou » au Québec, l'ADQ a pratiquement été rayée de la carte.

En 2007-2008, la direction du parti, par son incapacité à se positionner clairement, a « échappé le ballon à la ligne des buts ». En effet, qu'y avait-il d'adéquiste dans la création d'un « Bureau de la prospérité » comme le proposait alors Gilles Taillon ? Plus de gouvernement? Moins de choix aux citoyens ? Allons donc ! Partout dans les démocraties du monde, les mouvements populaires précèdent toujours les partis. En voulant plaire à l’« extrême centre », l'ADQ s'est éloignée des mouvements naturels de droite qui croyaient y avoir enfin trouvé leur maison. Par exemple, la Coalition pour la liberté en éducation (CLÉ) a rassemblé un véritable mouvement citoyen (plus de 76 % d’appui populaire selon un récent sondage Léger Marketing) qui s'oppose avec véhémence à l’imposition obligatoire du cours d’éthique et culture religieuse, qui porte atteinte à la liberté fondamentale de conscience et de religion. L’ADQ et son chef se sont éloignés de ce mouvement de peur d'être perçus comme « extrémistes » ; moi, je l’appuie ! La peur n'étant jamais bonne conseillère fort est de constater que presque tous les alliés naturels de l'ADQ l'ont boudée lors des derniers scrutins.

L'ADQ doit redevenir le parti du changement, là où l’on remet en question le sacro-saint « modèle québécois ». L'ADQ ne doit plus être la « troisième voie » de la politique québécoise, mais plutôt l’Alternative claire aux « vieux partis ». Je vous propose de reconstruire les fondations d’une maison politique « à aire ouverte » qui s’assume. En cette semaine de la fête nationale, je vous propose donc de construire avec moi cette maison. C'est justement cela de l'« Action adroite ».

mercredi 24 juin 2009

Éric Duhaime réplique à Sébastien Proulx


Tiré du Soleil

Un parti de droite? L'ADQ n'a d'autre choix que de l'assumer


Éric Duhaime, consultant en développement démocratique actuellement en Irak et ex-conseiller politique de Mario Dumont de 2003 à 2008

Mon ami Sébastien Proulx y est allé un peu fort en prétendant que l'ADQ n'est pas un parti de droite, comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse (Cyberpresse - 23 juin 2009). L'actuelle course à la direction du parti permet certes un important débat d'idées mais elle ne peut faire dériver le bateau vers de dangereux récifs d'incohérence.

Déjà qu'il a fallu près d'une décennie à notre parti pour définir notre positionnement constitutionnel. Pendant dix ans, les adéquistes se faisaient demander s'ils étaient souverainistes ou fédéralistes. Question à laquelle on ne pouvait que répondre ni l'un, ni l'autre. Maintenant, nous sommes autonomistes et avons clairement défini ce que ça implique en termes de pouvoir et de rapport de force. Cela nous a permis d'ouvrir d'autres débats beaucoup plus urgents et importants pour le Québec.

On ne va quand même pas commencer aujourd'hui à répondre à la question « êtes-vous de droite ou de gauche » par un ni un, ni l'autre. Il n'y a pas de honte d'être de droite et en tant qu'adéquiste on a le devoir de s'accepter. Un parti qui souhaite réduire la taille de l'État, mettre fin au monopole public du système de santé, réduire la dette, valoriser les libertés individuelles, s'attaquer plus vigoureusement aux criminels et remettre les assistés sociaux au travail est définitivement un parti de droite.

La raison d'être

On peut utiliser un slogan de droite humaniste ou de droite de compassion, mais on ne peut remettre en cause la raison d'être de notre parti. Des partis politiques qui ne sont ni de droite, ni de gauche et qui sont uniquement focalisés sur la question constitutionnelle, on en a déjà deux vieux au Québec.

La pertinence de l'ADQ, c'est justement qu'il y a un Éric Caire pour affirmer vouloir s'inspirer du film «L'illusion tranquille», un Gilles Taillon pour se présenter comme le candidat de l'économie qui veut relancer « notre parti sur la base de nos valeurs de centre-droit », un Christian Lévesque obsédé par un « État plus efficace et moins couteux », un Gérard Deltell pour dire à la CSN que des hausses salariales de 11,5% dans le contexte actuel n'ont pas de bon sens, une Sylvie Roy pour défendre quotidiennement les victimes d'actes criminels à l'Assemblée nationale, une Marie Grégoire pour parler de l'importance de l'équité entre les générations et même un Jean-François Plante pour dire merde à la rectitude politique.

Le combat de l'ADQ depuis plus de 15 ans consiste à dépolariser le Québec sur l'axe constitutionnel souverainiste-fédéraliste pour ramener le débat vers un axe gauche-droite, comme dans pratiquement toutes les autres démocraties du monde.

Ce qui différencie probablement la droite québécoise de la droite d'ailleurs sur notre continent ou même en Europe est la quasi-absence chez-nous d'une droite morale ou religieuse. Ça s'explique peut-être par la jeunesse de nos militants adéquistes ou la rupture entre l'État québécois et l'Église catholique depuis la Révolution tranquille. L'ADQ peut donc être taxée d'être un peu plus libertarienne que conservatrice à l'intérieur de la grande famille des partis politiques de droite. Mais là s'arrête les différences.

N'en déplaise à mon ami Sébastien, il ne s'agit pas ici d'une question de dogme mais simplement de cohérence. À nous tous adéquistes d'assumer que nos idées sont de droite et de redonner à cette droite québécoise les titres de noblesse qu'elle mérite

mardi 23 juin 2009

Sébastien Proulx:L'ADQ n'est pas de droite - Si l'Action démocratique se radicalise, elle ne gouvernera jamais .


Lettre ouverte de Sébastien Proulx.

Depuis l'élection du 8 décembre dernier, et encore davantage depuis qu'on a abondamment discuté de la course à la chefferie de l'ADQ, il est question de la droite et de la gauche, de ce que devrait être ou ne pas être l'Action démocratique du Québec.

D'entrée de jeu, je dois vous faire cette confidence qui m'attirera certainement les foudres d'une tranche d'adéquistes qui se voit grosse comme un boeuf, mais qui ressemble davantage à la grenouille : je ne suis pas à droite, au sens où le souhaiteraient les dogmatiques, les idéologues et les Jean-François Plante de ce monde.

Lorsque l'ADQ a été fondée (je n'y étais pas), elle l'a été sur la base de valeurs qui nous sont chères. Valeurs qui, à l'époque comme aujourd'hui, ne sont pas la réalité quotidienne des deux formations politiques dites traditionnelles, comme la liberté de choisir ce qui est bon pour soi et le devoir incontestable de cesser d'hypothéquer nos enfants pour les caprices d'aujourd'hui, notamment.

Comme le dit si bien l'ex-députée Marie Grégoire, redonner à l'État du Québec sa capacité d'être généreux, c'est justement cette recherche de créer plus de richesses dans cette société qui s'appauvrit, dans le but évident de mieux préparer l'avenir et surtout, d'en faire bénéficier nos concitoyens, comme nous le ferions pour nos familles respectives.

Je m'inscris en faux

Depuis quelques semaines, revient constamment ce besoin pour certains de réaffirmer qu'ils militent à l'ADQ parce que c'est le véhicule de la droite au Québec. Je m'inscris en faux contre cette pratique. L'ADQ ce n'est pas le véhicule de la droite. Sinon j'en descends aussitôt.

L'ADQ c'est plutôt un parti qui ressemble étrangement à notre société québécoise pour sa grande capacité d'intégration. On y retrouve des gens de droite et des gens qui ont des affinités avec la gauche, on y retrouve des militants qui proviennent des familles souverainistes et fédéralistes, parce que nous acceptons la différence et sommes capables de travailler dans un but commun; servir le Québec et son bien le plus précieux : vous.

Certains prétendent que l'ADQ s'est perdue parce qu'elle ne répond plus aux aspirations de la droite québécoise (existe-t-elle cette droite en dehors de quelques esprits qui s'agitent ?). C'est à mon avis faire le mauvais constat.

Si l'ADQ a perdu son statut et la place qu'elle avait difficilement gagnée en 2007, c'est qu'elle a manqué de crédibilité et de cohérence. Nous aurions promis la lune qu'on ne nous aurait pas crus. C'est cruel vous me direz, mais c'est ainsi.

Économie et humanisme

Si l'ADQ veut retrouver le poids politique qu'elle a perdu et ensuite prétendre offrir aux Québécois d'assumer leur destinée, notre formation devra être bien davantage qu'une agence de diffusion des idées de la droite. Elle devra démontrer son véritable profil, celui d'une véritable troisième voie. Celle où un gouvernement sera capable de concilier développement économique et humanisme, celle où un Premier ministre sera capable de convaincre qu'il a suffisamment d'amour pour le Québec et sa jeunesse pour combattre corps et âmes ceux qui veulent endetter la prochaine génération pour payer l'épicerie.

Pour être cette troisième voie, l'ADQ ne doit pas se vampiriser, pire, se radicaliser. Sinon, elle ne gouvernera jamais.

Si les membres et le prochain chef choisissent de promouvoir et de se définir par l'idéologie de la droite au détriment des raisons et des valeurs qui ont amené les fondateurs à se réunir et à rêver d'un projet de société qui n'est taxé d'aucune étiquette de droite ou de gauche, la route sera longue et ardue.

Si c'est la voie retenue, plusieurs se poseront les questions suivantes : Y a-t-il de la place pour moi? Est-ce que c'est le Québec que je souhaite voir se développer sous mes yeux ? Est-ce un projet de société inclusif pour tous les Québécois?

Déçus, ils quitteront vers d'autres lieux politiques. Et c'est ailleurs que j'irai travailler à construire un Québec meilleur pour mes enfants.


Sébastien Proulx

L'auteur est avocat chez Heenan Blaikie. Il a été leader parlementaire de l'Action démocratique de 2007 à 2008.

lundi 22 juin 2009

Course au leadership de l'ADQ - Liberté Choix Famille... l'Action adroite - Jean-François Plante contre le monopole syndical


"Les syndicats n'ont pas le monopole du bien commun !" C'est ainsi que s'exprime Jean-François Plante en cette première semaine de campagne à la chefferie de l'Action démocratique du Québec (ADQ). C'est au nom d'une plus grande liberté d'association pour les travailleurs et une plus grande liberté d'entreprendre que Jean-François Plante se dit contre la "formule Rand" qui a donné un véritable monopole aux centrales syndicales du Québec et ce, au détriment des employés et des employeurs. "On n'est plus à l'époque où les ouvriers sans grande éducation se faisaient exploiter par des multinationales. Aujourd'hui, les normes minimales du travail s'appliquent partout et l'Internet permet à qui que ce soit en cas de doute, de connaître ses droits en quelques clics de souris" a-t-il ajouté.

Que font les syndicats de toutes ces importantes cotisations prélevées du salaire des employés, souvent contre leur gré ? Nous ne sommes plus dans les années 60 ; cet argent, canalisé avec la complicité de l'"Etat socialisant", sert en fait à menacer le gouvernement et prendre la population en otage dès qu'il y a réflexion sur la réduction de l'hyper-réglementation. Ceux qui se disent "progressistes" sont trop souvent ceux qui protègent leurs acquis au détriment des personnes les plus dynamiques, et trop souvent cela déborde en conflit ouvert entre les générations X - Y et celle des babyboomers. Il est maintenant acquis que l'appétit étatique et syndical va jusqu'à miner la liberté des nouveaux entrepreneurs et des sous-traitants. L'ADQ a délaissé sa base de travailleurs et d'entrepreneurs qui veulent de l'action concrète et énergique face à la lourdeur de l'Etat et la dictature syndicale. Un des grands tabous au Québec est celui de la diaspora québécoise. Selon Statistiques Canada, en 2008 ce sont 5,3 citoyens l'heure qui quittent le Québec (128 par jour, 46 655 personnes annuellement) ...46 655 créateurs de richesses qui ne sont plus parmi nous.

Faire autrement - En donnant le choix aux travailleurs d'adhérer librement à un syndicat, nous permettons de rétablir l'équilibre, de valoriser les meilleurs employés et d'encourager l'excellence. Les groupes d'employés qui auront choisi de s'accréditer à une centrale syndicale de façon libre et démocratique avec le vote secret, auront ainsi un syndicat beaucoup plus représentatif et légitime des aspirations des travailleurs représentés. C'est justement de "l'action adroite" et efficace que je propose aux Québécois. Pour ce faire, je les invite à appuyer ma candidature pour un réalignement de l'ADQ vers la réalité de ceux qui contribuent individuellement tous les jours à la richesse collective à long terme... Je veux contribuer à libérer l'initiative!" a-t-il conclu.

vendredi 19 juin 2009

Lettres - Lente et heureuse maturation de l'ADQ

Lettre ouverte parue dans Le Devoir

La candidature de Jean-Francois Plante à la chefferie de l'ADQ a fait grincer des dents certains adéquistes de longue date. Mais heureusement, cette candidature est plutôt la preuve que ce parti se démocratise et passe de l'Action «mariocratique» à l'Action démocratique. Éric Caire, Christian Lévesque et Gilles Taillon ont déjà leurs appuis et leurs idées quant à la voie que doit suivre le Québec. M. Plante viendra simplement ajouter une autre voie à l'orchestre, en y imposant sans doute des fausses notes!


La course à la chefferie ayant mené à l'élection d'André Boisclair au Parti québécois fut le fait d'une course de sept candidats chantant la même chanson. Parions que la course de l'ADQ viendra nous intéresser par ses candidatures désirant manifestement chanter des opéras différents! Jean-François Plante, Éric Caire, Christian Lévesque et Gilles Taillon: quatre visions différentes du Québec. Finalement, la vraie «saison des idées», ce sera peut-être l'automne prochain!

Benoit Jacques
Boucherville

mercredi 17 juin 2009

La candidature de Jean-François Plante accueillie froidement à l'ADQ


(Article de Karim Benessaieh et Tommy Chouinard, La Presse)

Pour renouer avec le succès, l'Action démocratique du Québec doit revenir à droite et rompre avec le modèle québécois. C'est en tout cas ce que propose, en quelques formules lapidaires, l'animateur de radio Jean-François Plante, qui est officiellement devenu hier le quatrième candidat à la succession de Mario Dumont.

L'arrivée de «Jeff» Plante dans la course a cependant été accueillie froidement, voire avec hostilité, par le caucus de l'ADQ. «Je ne trouve pas ça bien. Pour moi, c'est une mauvaise nouvelle», a déclaré le député de Shefford, François Bonnardel, coprésident de la campagne du candidat Gilles Taillon. Pour le député des Chutes-de-la-Chaudière, Marc Picard, cette annonce est «une très mauvaise chose pour la démocratie» et «ternit la course» à la direction.

Sur le thème sans équivoque de «L'Action adroite», M. Plante s'est présenté hier comme le «candidat qui s'inscrit en rupture de la continuité». «La Révolution tranquille, ça s'arrête ici», a-t-il claironné. Le modèle québécois hérité des années 60, estime-t-il, est «un exemple de lourdeur».

Demandes incessantes


Animateur d'une émission de radio Internet, XTRM, «où il est permis de discuter de TOUS les sujets», Jeff Plante a plusieurs fois répété au cours des dernières semaines que le poste de chef de l'ADQ ne l'intéressait pas. «Je ne pense pas que j'ai un charisme incroyable», avait-il expliqué. Ironiquement, encore hier, sa page d'accueil sur le site de Radio XTRM affichait en titre: «Moi, chef? Vous voulez rire?»

Il a affirmé hier avoir cédé aux demandes incessantes d'un groupe de partisans adéquistes qui souhaitaient «un candidat de la rupture». «Un groupe de militants, dont je fais partie, a cherché un candidat pour représenter nos valeurs. On n'en a pas trouvé, a-t-il avoué candidement. J'ai dit non une première fois. À force de me picosser, ils ont fini par m'avoir.» Présent sur Facebook, son groupe d'appui avait attiré 73 personnes en fin de journée hier, dont le président de l'Institut économique de Montréal, Michel Kelly-Gagnon, et un membre en vue de Fathers4Justice, Andy Srougi.

M. Plante, qui a été conseiller municipal à Rosemont de 1998 à 2005, avait dû retirer sa candidature aux élections provinciales de mars 2007 en raison de propos controversés, notamment sur l'équité salariale et la violence conjugale. Il a réitéré hier son intention de défendre des sujets qu'il qualifie de «tabous», comme les droits des pères.

«Il faut cesser d'ostraciser les hommes au Québec: en cas de séparation, il faut que la loi présume que les deux parents ont une capacité égale.»

Outre le thème de la famille, il compte faire campagne sur celui de la liberté, «liberté en éducation de choisir son école ou son projet éducatif, liberté de choisir en santé entre le privé et le public». Son orientation, il la qualifie de «droite modérée», une étiquette dont l'ADQ de Mario Dumont a trop cherché à s'éloigner, estime-t-il. «Quand l'ADQ était à 40%, elle prônait le taux de taxe unique («flat tax») et les bons d'études. On cherche toujours ce fameux consensus mou au Québec, mais personne ne peut faire l'unanimité.»

Controverse toujours vive

À l'ADQ, on se montre sceptique quant à la capacité de M. Plante de remplir les conditions pour poser sa candidature. D'ici le 18 août, il doit en effet obtenir la signature de 1000 membres, dont au moins 60 dans chacune des 12 régions du Québec. «Ce n'est quand même pas évident. On a mis cette norme pour s'assurer que les candidatures soient solides. On va voir si les militants veulent de lui», a déclaré Gérard Deltell, député de Chauveau.

Plusieurs ont encore en travers de la gorge les propos controversés de Jean-François Plante, qu'on avait ressortis en mars 2007 et où il décrivait notamment les programmes de discrimination positive envers les femmes comme «une forme d'apartheid où on bloque les hommes». Il s'était également vanté d'avoir refusé de porter le ruban blanc le 6 décembre, pour souligner la tuerie de Polytechnique.

«M. Plante ne représente pas un courant d'idées au Québec par son questionnement sur le rôle des femmes dans la société, affirme le député Marc Picard. Pour moi, c'est revenir en arrière. Je ne pense pas que 1000 membres vont l'appuyer. C'est une démarche qu'il fait pour lui-même. C'est un animateur de radio qui veut augmenter ses cotes d'écoute. Il n'a aucune chance de se faire élire.»

Le député de Beauce-Nord, Janvier Grondin, précise laconiquement que Jeff Plante n'est pas «son» candidat. «Ses propos ne m'attirent pas du tout. Je ne les endosse pas et j'imagine que beaucoup de membres aussi ne les endossent pas.»

mardi 16 juin 2009

Entrevue du Jean-François Plante avec Paul Houde

Vous pouvez entendre l'entrevue en cliquant sur le logo:

Course à la direction de l'ADQ: Jean-François Plante se présente comme le candidat de la rupture

C'est sous le thème "l'Action adroite" que M. Jean-François Plante lance aujourd'hui sa campagne à la chefferie de l'Action démocratique du Québec (ADQ).


M. Plante s'est d'emblée positionné comme le candidat de la rupture par rapport à la direction prise par l'ADQ au cours des dernières années : "Depuis sa création, l'ADQ a été le refuge des Québécois déçus par les vieux partis. Malheureusement, elle n'a pas su résorber le cynisme de la population à l'égard de ses dirigeants. Aujourd'hui, je souhaite restaurer la confiance des électeurs déçus en rebâtissant le parti sur de nouvelles fondations, telle une maison ouverte qui accueillera les Québécois qui croient en la liberté et qui sont d'accord avec notre affirmation que l'Etat est omniprésent dans nos vies".

Animateur de radio bien connu qui fut aussi conseiller municipal à la Ville de Montréal, M. Plante a par ailleurs réitéré son engagement en faveur de la liberté et de la famille, deux valeurs chères à ses yeux : "Je suis un conjoint et un papa qui souhaite ce qu'il y a de mieux pour ma famille propre comme pour ma famille québécoise. Pour moi, le bien-être actuel et futur de notre famille passe nécessairement par une plus grande liberté des citoyens, que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la santé ou de l'économie. Et croyez-moi, là-dessus, nous serons fermes et nous ne reculerons pas".

L'événement a lieu à 10h au Centre Jean-Claude-Malépart (2633, rue Ontario Est, Montréal QC H2K 1W8, tél. : 514-521-6884), un établissement communautaire de l'Est de Montréal visant à améliorer la qualité de vie des jeunes par l'activité physique. M. Plante profite de l'annonce de sa candidature pour dévoiler son site Web officiel de campagne, LActionAdroite.com, qui comprend de nombreuses informations sur son parcours, ses valeurs et ses priorités.


samedi 13 juin 2009

Boycott de Robert Gillet par l'ADQ: Christian Lévesque se dit mal à l'aise avec la décision des élus

(Québec) Christian Lévesque ne peut cacher un «certain inconfort» devant la décision prise par les élus de l'ADQ de boycotter l'animateur de radio Robert Gillet. Les députés n'ont «pas à être des juges», clame le candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec.

Hier matin, au moment où Le Soleil révélait le mot d'ordre voté par le caucus des parlementaires adéquistes, M. Lévesque se présentait au studio de Sortir FM pour une entrevue avec l'animateur matinal ostracisé en raison de sa condamnation, il y a cinq ans, pour avoir acheté les services sexuels d'une adolescente.

Pour l'ancien député de Lévis - de mars 2007 à décembre dernier -, «cela a été une surprise quand j'ai entendu parler de ça [la décision du caucus]. On n'a pas, en devenant député, à être juge des gens.

«On doit surtout démontrer une ouverture, a-t-il enchaîné. La réhabilitation, c'est quelque chose d'important dans notre société», a-t-il commenté.

Christian Lévesque a refusé d'endosser le commentaire de Robert Gillet voulant qu'un tel boycottage soit le fait d'un «parti d'extrême droite, intolérant». «On ne peut» cataloguer d'extrême droite une formation en se basant «sur un seul fait».

Par contre, «il va falloir revoir - et la course à la chefferie constitue le moment pour ça - nos visions pour le futur. Cela veut dire montrer une plus grande tolérance à notre environnement. Il faut commencer à prôner concrètement la réhabilitation.

«Quelqu'un a pu commettre des erreurs, mais il peut apprendre de cela», a-t-il glissé, en ajoutant que tous en font. «Le premier qui me dit qu'il n'en a pas fait, je pense que je n'en veux pas dans mon cercle d'amis», a-t-il lancé.

Le leader parlementaire de l'ADQ, Marc Picard, a de son côté maintenu la ligne à l'endroit de l'animateur Robert Gillet. En point de presse, à l'Assemblée natio-nale, le député de Chutes-de-la-Chaudière a répondu du bout des lèvres que la notion de «pardon» existe à l'ADQ. Mais «nous ne sommes pas rendus à cette étape» de tourner la page avec celui qui était le plus célèbre accusé dans l'opération policière Scorpion, sur la prostitution juvénile, en 2002.

Pour M. Picard, la seule orientation prise par le caucus consiste à «ne pas participer» à cette émission radiophonique. «Je pense que M. Gillet et la station veulent en faire une polémique pour augmenter les cotes d'écoute, tout simplement.»

Un non-élu, également en lice pour tenter de succéder à Mario Dumont, a adopté l'orientation prise par les députés adéquistes. Gilles Taillon a fait savoir que lui «et son équipe» sont «à 100 % solidaires de la décision du caucus». Son porte-parole André Verrette n'a pas voulu se prononcer sur la question du droit à la réhabilitation. «Si jamais le caucus révise sa position, nous verrons à ce moment.»

Christian Lévesque a profité de l'entretien pour indiquer qu'il n'est pas favorable à l'abolition des commissions scolaires, un thème fort des adéquistes, sous Mario Dumont.

«Je suis contre le mot abolition», a-t-il signalé lors de son entretien. «Éric Caire [député et également sur les rangs pour obtenir la barre de l'ADQ] est pour l'abolition des commissions scolaires. Gilles Taillon est pour l'abolition des agences de la santé. Pour moi, ce ne sont pas des mots constructifs.

«On peut revoir les rôles des structures, a-t-il poursuivi. Mais les abolir, ça veut dire quoi? On fait tomber le couperet, mais on fait quoi?»

Il a assimilé une telle approche à celle du «mur à mur» que préconisent, selon lui, les «vieux partis. Ça veut dire : voici la solution. On coupe. C'est fini. Bonsoir! Nous [à l'ADQ], nous devons être le parti qui amène des solutions. [Le parti] qui veut amener des solutions, faire avancer le Québec, pas commencer à le détruire, morceau par morceau.»

PQ et PLQ

M. Lévesque ne voit pas en quoi le Parti québécois menace l'ADQ, avec sa stratégie de rapatrier progressivement des pouvoirs d'Ottawa par la tenue de plébiscite sectoriel. «Pauline Marois [la chef du PQ] pense recréer l'engouement des années 70 avec des référendums. C'est dépassé.»

L'ex-député adéquiste s'est moqué des libéraux qui «ne réalisent rien. Ils parlent d'un grand bâtisseur», a-t-il évoqué au sujet du titre que les militants ont donné à leur chef, lors d'un récent conseil général. «Mais leur bâtisseur ne bâtit rien.» Ce qui constituerait une différence avec un gouvernement dirigé par les adéquistes. Celui-ci mettrait un terme à «la vétocratie» où il suffit qu'un opposant «lève la main pour qu'un projet arrête».

vendredi 12 juin 2009

Un membre fondateur de l’ADQ dirigera les troupes d’Éric Caire


Le candidat à la chefferie de l’ADQ, Éric Caire, est fier d’accueillir Jean Nobert comme directeur de campagne. « Jean Nobert est un membre fondateur du parti et en connaît tous les rouages. Son appui et sa volonté de mettre sa grande expérience politique au service de ma campagne sont un gage de cohérence et d’efficacité », a affirmé Éric Caire.

Les deux co-présidents, Richard Merlini et François Benjamin, se sont également dits ravis de cette arrivée. « Jean a une expérience du terrain et des campagnes électorales que très peu de gens possèdent. C’est un fin stratège qui saura planifier et coordonner nos actions de manière à bien utiliser les talents de chacun », a d’ailleurs soutenu Richard Merlini.

Jean Nobert a occupé plusieurs fonctions à l’ADQ depuis la création du parti. Il a été conseiller régional puis coordonnateur de la région de Québec en 2003. Vice-président du parti de 2006 à 2007, il a également brigué les suffrages à deux reprises dans le comté de Louis-Hébert. Après l’élection de 2007, il a occupé les postes de directeur de cabinet auprès du leader et de conseiller auprès du chef, puis de directeur de cabinet auprès du chef après l’élection de 2008.

L’arrivée de Jean Nobert dans l’équipe, conjuguée au grand nombre d’appuis de dirigeants de la Commission des jeunes, reflète bien les qualités de rassembleur d’Éric Caire et l’espoir qu’il représente pour l’avenir du parti. Pour Jean Nobert, il est clair qu’«Éric Caire saura reconstruire et diriger le parti avec audace, détermination et leadership. Mon expérience à l’aile parlementaire m’a permis de constater la rigueur d’Éric ainsi que sa grande capacité d’assimilation et d’analyse des dossiers.» Des qualités essentielles pour un chef de parti selon lui.

Jean Nobert se dit enthousiaste à l’idée de « diriger une équipe aussi importante composée de militants aguerris provenant de partout au Québec. »

mardi 9 juin 2009

Gilles Taillon invite les électeurs à faire confiance à Gilberte Côté

Le candidat à la succession de Mario Dumont à la tête de l'Action démocratique du Québec invite les électeurs à faire confiance à Gilberte Côté qu'il décrit comme une candidate de calibre.

Le candidat à la succession de Mario Dumont à la tête de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Gilles Taillon, est venu donner un coup de main à la campagne de la candidate de l'ADQ, Gilberte Côté, en vue de l'élection partielle du 22 juin dans la circonscription de Rivière-du-Loup.

M. Taillon a invité les électeurs à faire confiance à Mme Côté qu'il décrit comme une candidate de calibre. Il affirme que l'ancienne attachée politique de Mario Dumont a une grande maîtrise des enjeux régionaux. Le politicien a profité de son passage à Rivière-du-Loup pour attaquer le candidat du Parti libéral du Québec (PLQ) et celui du Parti québécois (PQ), qui ne sont pas à ses yeux une véritable solution de rechange pour remplacer Mario Dumont. M. Taillon reproche à Paul Crête du PQ de vouloir acheter l'élection avec des manoeuvres qui vont à l'encontre de la Loi électorale. Concernant Jean D'Amour du PLQ, il considère que s'il est élu, celui-ci sera un député d'arrière-ban.

jeudi 4 juin 2009

Gérard Deltell renonce à la course à la direction de l'ADQ

(Écrit par Mathieu Boivin ,Rue Frontenac)


QUÉBEC -- Après mûre réflexion, Gérard Deltell ne sera pas de la course à la direction de l’ADQ. Il ne se sent pas prêt pour cette expérience-là, dit-il.

En point de presse, jeudi matin, le député de Chauveau a coupé court aux spéculations qui allaient bon train depuis son discours enflammé, samedi, au conseil général de l’ADQ. Malgré la pression de sympathisants qui l’enjoignaient à se lancer dans la course, l’ex-journaliste de télévision, élu en décembre 2008, préfère continuer à servir comme simple député.

«Ça ne sert à rien de s’engager dans quelque chose si, personnellement, on ne s’y sent pas à l’aise, a-t-il déclaré. (...) Ce n’est pas du tout une question de force des opposants, c’est une question de savoir: est-ce que je me sens prêt, moi, à vivre cette expérience-là. Actuellement, je sers comme député et je suis très heureux. On n’a pas besoin d’être chef pour participer aux débats publics.»

Aucune pression

M. Deltell n’a pas voulu préciser à qui irait son soutien dans la course à la direction. À son point de vue, les actuels prétendants à la succession de Mario Dumont sont tous «d’excellentes candidatures» et il appuiera l'un ou l'autre «si l‘occasion se présente». Il a par ailleurs assuré qu’il n’avait subi aucune pression de la part des candidats Éric Caire et Gilles Taillon visant à le dissuader de se présenter.

Soulignons que Gérard Deltell avait indiqué à RueFrontenac.com, mercredi, qu’il rendrait publique le lundi le 8 juin sa décision de se présenter ou non. Il n’a pas été en mesure de préciser, moins de 24 heures plus tard, ce qui l’avait incité à en devancer l’annonce. «Si je l’avais su il y a longtemps, je vous l’aurais dit il y a longtemps», a-t-il déclaré, niant avoir en fait échoué à s‘assurer un quelconque appui décisif.

Janvier Grondin, député adéquiste de Beauce-Nord et ardent supporteur de Gérard Deltell, a admis avoir «de la peine» que son préféré renonce à participer à la course. «Je trouvais que Gérard apportait un peu d’air frais», a-t-il indiqué. Du coup, «j’ai serré pas mal le manche, mais il m'est resté dans les mains», a-t-il résumé.

mardi 2 juin 2009

Lettres - ADQ: I don't Caire?

Lettre ouverte parue dans Le Devoir

Présent au conseil national de l'ADQ, j'ai pu y entendre les discours des trois aspirants à la direction. Un Éric Caire qui ne parle pas anglais pendant son discours, suivi d'un Christian Lévesque prudent et d'un Gilles Taillon aguerri aux discours publics. Le tout m'a laissé songeur.
Un chef adéquiste ne parlant pas anglais n'est pas l'idée du siècle. Bien que sympathique, l'inexpérience de Christian Lévesque pourrait le rattraper. Puis quant à Gilles Taillon, difficile de confier le Québec moderne à un homme aux allures des années 50...

Puis le discours enflammé de Gérard Deltell samedi m'est revenu à l'esprit: peut-être l'ADQ a-t-elle trois aspirants à la direction et déjà un chef!



Direction de l'ADQ: Christian Lévesque courtisé

(Article de Simon Boivin , Le Soleil)


(Québec) Gilles Taillon et Éric Caire cherchent déjà à rallier l'autre candidat déclaré, Christian Lévesque, à leur camp respectif.

«Il y a plusieurs approches faites dans ce sens-là, a confirmé M. Lévesque au Soleil, hier. Mais notre équipe est en bonne voie, on continue à s'organiser et les choses vont quand même bien.»

Le candidat reçoit des «coups de téléphone» pour tenter de le convaincre de se ranger derrière l'un ou l'autre.

«Ça fait partie d'une campagne», note-t-il.

«Pour l'instant», la seule option envisagée est d'aller «jusqu'au bout» de la course, affirme-t-il.

Reste que, loin derrière selon un sondage du clan Taillon coulé aux médias, M. Lévesque ne semble pas vouloir jouer à l'autruche si la situation ne se redresse pas.

«On parle de mon côté très lucide... souligne-t-il. Alors c'est une gestion qu'on va faire au jour le jour. On va continuer à rencontrer les gens et à bien représenter notre cause. Mais on travaille en grande partie aussi pour le parti et on saura voir les choses dans le temps comme dans le temps.»

L'organisation du candidat planifie une tournée du Québec à partir du 5 août pour aller à la rencontre des militants dans leur région, «de l'Abitibi aux Îles-de-la-Madeleine».

Par ailleurs, le candidat Gilles Taillon a modifié son discours, hier, à propos de la «prise de contrôle» des conservateurs sur l'ADQ qu'il disait craindre dimanche, et de l'ingérence de certains conservateurs dans la course. Le responsable du financement de l'organisation Taillon, Pierre Gingras, a néanmoins dîné avec un important bailleur de fonds, le sénateur conservateur Léo Housakos, vendredi dernier.

«Il faut faire la distinction, a fait valoir André Verrette, attaché de presse de M. Taillon. C'est sûr que M. Gingras rencontre tous ceux qu'il peut rencontrer. Il n'y a pas de contradiction. M. Taillon veut préserver l'autonomie du parti. Mais les contributions sont toutes bienvenues et les individus peuvent venir.»

Éric Caire doit lancer officiellement sa campagne jeudi en soirée, à la salle des Chevaliers de Colomb de L'Ancienne-Lorette. «Tous les ex-députés qui m'appuient devraient être présents», indique le candidat.

Quant à Gérard Deltell, il poursuit sa réflexion sur une éventuelle participation à la course et doit faire part de sa décision dans les prochains jours.

lundi 1 juin 2009

«Une question de vie ou de mort» pour l'ADQ

Article de Robert Dutrizac, Le devoir

Le successeur de Mario Dumont sera choisi dès octobre


Québec -- L'Action démocratique du Québec est sortie ragaillardie, hier, de son premier conseil général depuis sa déconfiture électorale. Mais les défis demeurent colossaux, et la course à la direction du parti est une question de vie ou de mort pour la formation politique.

Quelque 350 adéquistes ont décidé, hier, de devancer l'élection du prochain chef de l'ADQ. Le successeur de Mario Dumont sera désigné le 18 octobre prochain alors que le comité exécutif avait statué que les résultats seraient dévoilés lors d'une assemblée générale le 7 février 2010. Les trois candidats qui se sont manifestés à ce jour -- Éric Caire, Christian Lévesque et Gilles Taillon -- étaient tous en faveur d'une course qui ne s'éternise pas.

La course au leadership, «c'est une question de vie ou de mort» pour le parti, estime Gilles Taillon. «Avec une course trop longue, on aurait épuisé nos militants.»

L'ancien député de Trois-Rivières, Sébastien Proulx, a plaidé pour une course plus longue afin de donner le temps au parti de se rebâtir. Selon lui, le parti est mal en point. Il n'a ni le nombre de membres ni l'argent pour mener «une campagne nationale», a-t-il déclaré devant les militants. «Ce n'est pas un président de classe qu'on veut élire dans notre gang, c'est un chef de parti», a-t-il livré dans un point de presse. Il a comparé l'ADQ au personnage de film Rocky après une dégelée. «Rocky peut se relever la bouche toute croche, finir le combat et gagner. Nous, on est en politique, pas au cinéma.»

Mais l'argument présenté par le père fondateur de l'ADQ, Jean Allaire, en a rallié plusieurs. Rappelant qu'il avait vécu plusieurs départs de chef politique -- Georges-Émile Laplame, Jean Lesage, Robert Bourassa et Claude Ryan --, M. Allaire a fait valoir qu'il y avait un «flottement» néfaste pour un parti qui est privé d'un chef permanent.

Selon les règlements modifiés hier, la période de mise en candidature prendra fin le 18 août, et la campagne se terminera le 16 octobre. Le vote se fera par téléphone pendant trois jours. Numéros d'identification personnels, recoupement avec la liste électorale des adresses et des numéros de téléphone permettront d'éviter les bavures, a assuré le président de l'ADQ, Mario Charpentier. Les candidats pourront dépenser un maximum de 300 000 $ pour leur campagne. Gilles Taillon a indiqué qu'il dépenserait bien moins. Éric Caire s'attend à dépenser entre 50 000 $ et 100 000 $.

Hier, Mario Charpentier qualifiait le conseil général de «succès organisationnel». Il a indiqué que le parti comptait 12 000 membres et qu'il était «encore plus structuré qu'en 2008».

«Il ne se faut pas se le cacher: c'était un test qu'on s'est donné en fin de semaine. Est-ce qu'on est capable de tenir un conseil général qui soit une réussite? Et ça l'a été», juge le député de Chauveau, Gérard Deltell, qui a joué le rôle de président d'honneur de l'événement en raison de sa présumée neutralité relativement à la course à la succession de Mario Dumont.

Jusqu'ici, Gérard Deltell jurait qu'il ne serait pas candidat. Or devant la «pression» qui s'exerce sur lui, le député devrait annoncer cette semaine qu'il fera le saut.

Samedi matin, Gérard Deltell a livré un discours passionné qui a galvanisé les troupes adéquistes. À côté de cela, les allocutions prononcées aujourd'hui par les trois candidats en lice sont apparues bien ternes. «Dans une salle, après un discours de Gérard, les gens veulent voter pour lui», a expliqué le député de Beauce-Nord, Janvier Grondin, qui le pousse dans le dos. «Les gens de la Beauce seront derrière lui», a-t-il prédit.

De passage en fin d'après-midi samedi, Mario Dumont -- on lui réservait plus tard une soirée-hommage à l'abri des journalistes -- n'a eu que de bons mots pour Gérard Deltell. Il a salué son talent. «C'est un communicateur naturel qui connaît bien les enjeux politiques», a déclaré l'ancien chef. C'est bien davantage que ce que Mario Dumont, qui ne veut pas prendre parti dans cette course, s'est permis de dire des autres candidats.

Ni Gilles Tallon, ni Éric Caire, ni Christian Lévesque ne semblaient offusqués que Gérard Deltell ait volé le spectacle.

Les militants se sont montrés studieux en fin de semaine, pointilleux même, étudiant minutieusement un document de 70 pages qui ne décrivait pas moins de 42 «valeurs» adéquistes. Le président de l'Institut économique de Montréal, Michel Kelley-Gagnon, dont la candidature à la direction était souhaitée par certains, a livré une allocution samedi, affirmant que l'ADQ devait résolument rester fidèle aux idées de droite. Un ancien président du même institut, Paul Daniel Muller, a résumé, hier, les grandes lignes des idées de l'ADQ et son combat contre la «République des bien-pensants».

Gilles Taillon s'est inscrit en faux contre la prétention de son «ami» Michel Kelley-Gagnon. «Je croyais en 2007 -- j'étais un peu naïf -- que les idées pouvaient tout vaincre. On a fait un bout, mais il manquait quelque chose; il manquait une solide organisation sur le terrain, un bon financement», estime Gilles Taillon que les déboires électoraux ont rendu plus terre à terre.

Robert Plouffe, TVA - Le congrès de l'ADQ a eu lieu à QC ce week-end

Pour écouter l'entrevue , cliquez sur l'image:

Allocution d'Éric Caire au conseil général

Taillon nage en pleine contradiction


(Article de Simon Boivin dans Le Soleil)


(Québec) Gilles Taillon s'est emporté, hier, contre les «conservateurs» qui se mêlent de la course à l'Action démocratique du Québec. Pourtant, vendredi, son responsable du financement a dîné avec le sénateur conservateur Léo Housakos - un important bailleur de fonds - et sollicité une rencontre pour son candidat.

Au dernier jour du XXe conseil national adéquiste, à Sainte-Foy, l'aspirant chef Taillon a fait une sortie remarquée contre «certains conservateurs» qui appuient «certaines candidatures» à la direction de l'ADQ.

«Oui, il y a des inquiétudes», a dit M. Taillon, qui y voit «définitivement» des signes d'ingérence. «On espère bien que nos amis les conservateurs vont comprendre que l'ADQ est un parti autonomiste et veut travailler dans le respect de ses idées et du Québec, a-t-il poursuivi. [...] On entend des bruits à travers les branches, et je vous dis que ma position est très claire : pas question de prise de contrôle d'un parti fédéraliste sur l'ADQ.»

Dans son numéro d'hier, Le Soleil a écrit que M. Housakos a approché Gérard Deltell pour l'assurer de son soutien, ce que n'a pas nié le député de Chauveau. Le sénateur corrige qu'un ami commun les a mis en contact, que M. Deltell lui a demandé conseil sans solliciter son appui. Le même sénateur avait confirmé son soutien à une éventuelle candidature - jamais avérée - de Myriam Taschereau, ex-candidate conservatrice dans Québec.

La sortie «autonomiste» de M. Taillon a surpris M. Housakos, hier. Quelque 48 heures plus tôt, le responsable des finances et de la mobilisation de sa campagne, l'ex-député de Blainville Pierre Gingras, a partagé un repas avec le sénateur conservateur.

«J'ai eu le plaisir de rencontrer très récemment M. Gingras, on a eu une très bonne conversation et je suis supposé rencontrer M. Taillon dans les prochains jours à la demande de M. Gingras», affirme le sénateur, qui assure ne pas avoir arrêté son choix pour la course.

«Ça se peut que le choix que je fasse soit d'appuyer M. Taillon, poursuit-il. Je ne comprends pas du tout sa sortie d'aujourd'hui. Ça n'a aucun bon sens.»

Le sénateur - dont les aptitudes de financement sont reconnues - a aussi eu «plusieurs conversations» avec Guy Lehoux et Claudette Carrier, «des amis qui travaillent à la campagne de M. Taillon». Il souhaite avoir des discussions avec chacun des candidats.

Les déclarations de M. Taillon ont détonné avec celles des autres aspirants, hier.

«Léo Housakos, au-delà d'un bailleur de fonds, il a sa carte de membre de l'ADQ, a commenté Éric Caire. S'il veut s'impliquer et choisir un candidat, c'est son droit le plus légitime. [...] Même s'il a été nommé à un poste officiel, ça ne l'empêche pas d'avoir un passé et des convictions adéquistes. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas s'impliquer.»

Même son de cloche du côté de M. Deltell, qui doit faire part de sa décision au cours des prochains jours. «Il y a des gens du Parti libéral du Canada à l'ADQ, note-t-il. Du Parti conservateur aussi. Moi, les gens que je rencontre, ce sont des adéquistes.»

Une éventuelle participation du député de Chauveau à la course n'effraie pas le candidat Christian Lévesque. «Toutes les idées vont être bonnes pour le parti, dit-il. Qu'on additionne de nouvelles personnalités à la course, ça ne peut qu'être bénéfique et j'en suis très content.»

Dans la foulée du conseil général, M. Lévesque a tenu une activité dans une salle de l'hôtel avec une soixantaine de partisans à qui il a répété son programme. Pancartes et t-shirts de sa campagne étaient nombreux. Il admet avoir déjà investi de sa poche des sommes pour sa campagne. Les partisans de Gilles Taillon arboraient aussi un foulard bleu, hier.

Tous les candidats se sont dits favorables à rendre public le nom des donateurs à leur campagne. Le président du comité électoral de l'ADQ, Pierre-Éloi Talbot, responsable d'encadrer le financement, soutient que les règles seront similaires à celles lors d'élections générales. Un rapport sera remis au Directeur général des élections après la course et seuls ceux qui contribuent plus qu'un certain montant y verront leur nom. Pour les autres, «c'est clair que ça va rester confidentiel, ce n'est même pas une question», dit-il.