mercredi 30 septembre 2009

Eric Caire plaide pour le privé en santé


(Source: Cyberpresse)
Martin Ouellet, La Presse Canadienne,Québec.
Eric Caire souhaite l'ouverture d'hôpitaux privés au Québec afin de concurrencer le réseau public.

Le candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec (ADQ) réserve une place de choix aux intérêts privés dans ses orientations en matière de santé rendues publiques mercredi à Québec.

«On n'a plus le droit d'être frileux, on n'a plus le droit d'être peureux. Il faut faire preuve d'audace», a dit le député de La Peltrie, en conférence de presse.

M. Caire propose en outre d'autoriser la pratique médicale mixte publique-privée, d'imposer des cotisations annuelles dans les cliniques familiales et de remettre en question certains acquis syndicaux dans les établissements.

Il est inconcevable, selon M. Caire, que de jeunes infirmières soient confinées pendant des années à des horaires de travail de nuit parce qu'elles ont moins d'ancienneté que leurs aînées.

Evoquant le choc démographique à venir, l'aspirant à la succession de Mario Dumont veut également offrir aux baby boomers vieillissants la possibilité de se doter d'une assurance privée contre la perte d'autonomie.

«Je pense qu'on est rendu à dire aux gens qu'ils ont une responsabilité à l'égard de leur avenir», a-t-il expliqué en substance.

S'il est élu à la tête de l'ADQ par les militants, le 18 octobre, M. Caire fera campagne en faveur d'une réforme en profondeur du financement public des hôpitaux.

«Les budgets historiques versés aux hôpitaux, c'est fini», a soutenu le candidat, qui préfère un financement basé sur le volume des soins prodigués.

«De cette façon, le patient cesse d'être une dépense. Il devient un revenu», a-t-il résumé.

Aux yeux du député, la concurrence entre les établissements est nécessaire pour améliorer la performance du réseau. Ainsi, il espère confier à l'entreprise privée la gestion de certains centres hospitaliers et caresse même un projet pilote d'hôpital entièrement privé.

«On ne comparera plus seulement deux hôpitaux publics ensemble, on va aussi pouvoir comparer ce que donne un hôpital privé conventionné ou strictement privé (...) L'objectif est d'augmenter l'offre de services et de réduire la pression sur les finances publiques», a-t-il fait valoir.

Sur une période de sept ans, M. Caire croit être en mesure de ramener le taux de croissance des dépenses en santé à celui de la richesse collective.

Relever ce défi ne sera pas une sinécure. Depuis 1999, le taux annuel moyen de croissance des dépenses publiques de santé a été de 6,4 pour cent alors que l'économie a progressé de 4,8 pour cent.

Le débat des aspirants chefs de l'ADQ à Dumont 360

Source: (Article de Mathieu boivin)
QUÉBEC − Les trois candidats à la succession de Mario Dumont à la tête de l’ADQ se retrouveront sur le plateau de télévision de leur ancien chef, le 6 octobre.
Le président du comité électoral de l’ADQ, Me Pierre Éloi Talbot, a confirmé hier à RueFrontenac.com que le débat des candidats prévu à l’hôtel Bonaventure de Montréal, le lundi 5 octobre, avait été annulé. En lieu et place, les trois aspirants croiseront le fer à Dumont 360, le lendemain, sur les ondes du canal V.
« C’est une bien meilleure plateforme qu’une salle d’hôtel. On va rejoindre bien plus de monde », a fait valoir M. Talbot, qui soutient que c’est le président de l’ADQ, Mario Charpentier, qui a fait les premières démarches auprès de M. Dumont. M. Talbot admet que ce débat télévisé sera considérablement différent des deux précédents.
Rappelons que les débats de Lévis et Bécancour avaient duré une heure chacun, alors qu’on ne peut espérer plus d’une demi-heure d’antenne en raison du format de Dumont 360. Les débats précédents étaient également régis par un modérateur et encadrés par des règles strictes, alors que celui du 6 octobre se déroulera selon le bon gré de l’ex-chef adéquiste.
« Tout le monde aura la chance de se faire valoir », a néanmoins assuré le président du comité électoral de l’ADQ.
Par ailleurs, le parti cherche actuellement à devancer une invitation des trois candidats à l’émission 24 heures en 60 minutes, à RDI, le 15 octobre. En effet, selon une source adéquiste, les traitements de radiothérapie de Gilles Taillon (qui lutte contre une résurgence d’un cancer de la prostate) doivent débuter quelques jours avant cette date.
« On cherche à devancer cet événement afin que les adversaires de M. Taillon ne puissent tirer avantage de la fatigue éventuelle de celui-ci », a confirmé Me Talbot, qui ne voit pas dans cet éventuel accommodement un avantage indû pour l’ex-numéro deux de l’ADQ. « Ça avantage tout le monde que tous les candidats soient là », a-t-il estimé.
Le mercredi 16 septembre, le candidat Éric Caire avait soutenu que « s’il y a des activités organisées par le parti et que Gilles Taillon n’y participe pas parce qu’il n’est pas en état de faire la campagne, il enfreint la règle ». Pierre Éloi Talbot dit avoir discuté de la chose avec Richard Merlini, l’un des organisateurs de M. Caire, « et il n’y a pas eu de plainte ».
Le nouveau chef de l’ADQ sera élu dans moins de trois semaines, soit le 18 octobre, à l’occasion d’un scrutin téléphonique ouvert aux membres en règle du parti.

jeudi 24 septembre 2009

Débat de Bécancour, partie un

Débat de Bécancour, partie deux

Débat de Bécancour, partie trois

Débat de Bécancour, partie quatre

Débat de Bécancour, partie cinq

Débat de Bécancour, partie six

Débat de Bécancour, partie sept

Débat entre les candidats à la direction de l'Action démocratique du Québec - Taillon et Caire changent de ton


(Source: Le Devoir)

Québec -- Gilles Taillon avait rangé son glaive et Éric Caire, à son grand soulagement, n'a pas eu à revêtir sa cotte de maille et son armure lors du deuxième débat de la course à la direction de l'Action démocratique du Québec, un débat civilisé pendant lequel «la famille adéquiste» a semblé se raccommoder.

C'est devant une centaine de militants que les candidats à la direction de l'ADQ, Éric Caire, Christian Lévesque et Gilles Taillon, ont échangé sur les trois thèmes choisis par les organisateurs: la famille et les aînés, la santé et l'organisation du parti.

Après les déchirements des dernières semaines où Gilles Taillon ne cessait d'attaquer l'intégrité d'Éric Caire, le ton avait changé. À la toute fin du débat, les candidats se sont permis de faire quelques allusions à cet affrontement fratricide que plusieurs adéquistes, dont le caucus des députés, avaient jugé extrêmement nuisible au parti. «Ce qu'on a vécu récemment, c'est un cauchemar», a affirmé Éric Caire, qui estime que les idées défendues par les trois candidats n'étaient pas très éloignées. «Il y a bel et bien une famille adéquiste», a-t-il fait valoir.

Un clivage idéologique est tout de même apparu au sujet de la santé entre Gilles Taillon, d'une part, et Éric Caire et Christian Lévesque, d'autre part. Christian Lévesque a proposé de permettre aux Québécois de se procurer une assurance privée «duplicative» qui servirait à payer des soins, dans le privé, qui sont déjà couverts par le régime public. Éric Caire a aussi préconisé d'autoriser l'assurance mutuelle, comme cela se pratique en Europe. Gilles Taillon s'est inscrit en faux, soulignant le danger d'imiter le système de santé américain, dont les coûts sont très élevés et l'efficacité bien inférieure au système canadien. «Le défi dans la santé, c'est de maintenir l'universalité», estime Gilles Taillon.

Les trois candidats partageaient des vues similaires sur l'état de l'organisation du parti: elle est très mauvaise. Les membres qui ne reçoivent pas leurs cartes de membres, les cartes qui ne sont pas renouvelées faute d'un rappel, c'est une «maladie récurrente à l'ADQ», a souligné Éric Caire, qui a rappelé que le parti a déjà compté 50 000 membres. L'ADQ compterait un peu plus de 13 000 membres à l'heure actuelle. La course a peu contribué à gonfler ce nombre: les candidats n'ont recruté que 1600 nouveaux membres.

Gilles Taillon, cet ancien président du Conseil du patronat du Québec, croit que l'ADQ doit compter sur les gens d'affaires pour se renflouer. Éric Caire n'est pas d'accord. «Je préfère 300 dons de 10 $ à un seul don de 3000 $. Le deuxième est plus compromettant», a-t-il dit.

En matière de famille et d'aînés, les trois candidats ne divergeaient guère. Tous défendent l'idée d'une allocation de 100 $ par enfant qui ne fréquente pas les services de garde subventionnés. Dans sa conclusion, Gilles Taillon a choisi de rappeler l'importance pour l'ADQ de «préserver [son] nationalisme», un héritage des fondateurs, Mario Dumont et Jean Allaire, même si le débat ne devait pas porter sur cet enjeu.

Caire et Taillon s'affrontent... sans dérapage


(Source: Cyberpresse)

(Bécancour) Après s'être entredéchirés sur la place publique la semaine dernière, Gilles Taillon et Éric Caire ont baissé le ton lors du deuxième débat des candidats à la direction de l'ADQ à Bécancour, hier. Leurs échanges, tout de même vifs à l'occasion, ont fait ressortir un clivage idéologique entre les deux hommes.

Les trois candidats à la succession de Mario Dumont sont revenus sur la tournure belliqueuse qu'a prise la campagne la semaine dernière. «Si l'expérience est la somme de nos erreurs, je suis plus expérimenté que jamais, a lancé Éric Caire dans son discours d'ouverture. Ce soir, on va débattre de nos idées.»

L'ex-député de Lévis, Christian Lévesque, qui était resté à l'écart de la querelle entre MM. Caire et Taillon, a insisté sur l'impact négatif causé par les attaques personnelles de ses adversaires. «Les deux dernières semaines ont vraiment été difficiles. Ça a fait mal», a-t-il affirmé, soulignant les manchettes sur «la mort du parti», «les chicanes», «le cirque à l'ADQ».

La semaine dernière, Gilles Taillon a accusé Éric Caire d'avoir «falsifié» son CV. Le député de La Peltrie a quant à lui laissé entendre que son adversaire tente d'utiliser son état de santé - la récidive d'un cancer de la prostate - pour recueillir davantage d'appuis.


Hier, Éric Caire et Gilles Taillon ont croisé le fer à quelques reprises, mais ils ont gardé un ton posé. «Une mesure m'embête dans ton programme, celle d'abolir les agences régionales de la santé, a lancé M. Caire à son adversaire. Ça créerait une désorganisation de la médecine générale en région.»

«Les établissements et les médecins veulent plus de pouvoir. On n'a pas besoin d'intermédiaire. On a 97 gros centres hospitaliers au Québec. Ils sont capables de s'organiser», a répliqué M. Taillon.

L'ancien numéro 2 du parti a à son tour décoché une flèche vers le député de La Peltrie, qui venait d'affirmer que des investissements importants seront toujours nécessaires dans le réseau de la santé. «Avant de presser le citron, de mettre davantage de pression sur le portefeuille de la classe moyenne, il faut revoir l'organisation du travail», a-t-il dit.

Christian Lévesque et Éric Caire ont plaidé en faveur d'une ouverture beaucoup plus grande à l'assurance privée. «Faisons attention», a rétorqué un Gilles Taillon, modéré, soulignant que le modèle américain coûte cher et reste peu performant.

Sur le thème de la famille, les trois candidats sont à peu de chose près sur la même longueur d'onde. Cependant, Christian Lévesque s'est attiré les foudres d'Éric Caire après avoir proposé de rendre les paiements hypothécaires déductibles des revenus aux fins de l'impôt. «C'est une mauvaise mesure qui est à l'origine de la crise immobilière aux États-Unis», a-t-il dit.

Les trois candidats s'entendent tous pour dire qu'une réorganisation majeure de l'ADQ s'impose. Gilles Taillon a manifesté sa volonté de solliciter davantage les gens d'affaires. «Je préfère 300 dons de 10$ qu'un seul de 3000$», a répliqué Éric Caire. «Je veux les deux», a répondu Gilles Taillon du tac au tac. «Oui, mais le deuxième est plus compromettant», a dit M. Caire.

Les adéquistes mettent de l'eau dans leur vin


(Source: Cyberpresse)

Après s'être répandus sur la place publique avec leurs luttes fratricides, au cours des derniers jours, les aspirants à la direction de l'Action démocratique du Québec ont retrouvé leur contenance pour s'affronter lors d'un débat, mercredi.

Dans leur déclaration d'ouverture, Eric Caire et Christian Lévesque ont abordé les effets négatifs des échanges vigoureux qui ont défrayé les manchettes récemment.

M. Caire, qui a été la cible d'attaques en raison d'inexactitudes dans son curriculum vitae, a affirmé que ces passes d'armes, qui l'ont opposé à Gilles Taillon, ont pu déplaire.

«Ce soir on va débattre de nos idées parce que ce parti-là, l'ADQ, c'est notre parti, a-t-il dit. Et ce qui est fondamental pour nous, c'est qu'il survive.»

M. Lévesque, qui a été témoin des affrontements entre ses deux adversaires, a de son côté déclaré qu'il avait trouvé douloureux de voir que l'ADQ était comparée à un cirque.

«Les deux dernières semaines ont vraiment été dures, a-t-il dit. Quand on voyait les grands titres: «La fin de l'ADQ», «L'ADQ un cirque», «La chicane à l'ADQ». Ca fait mal. C'est vraiment difficile.»

Le modérateur du débat, Paul M Juller, a pour sa part tenté de minimiser l'effet négatif des récentes rixes, affirmant que si les échanges ont été vifs, la situation a déjà été pire dans d'autres partis.

«Pour cette course-ci, ç'a été pareil comme dans bien d'autres, a-t-il dit. Vous vous rappelerez que durant la dernière course à la direction du Parti québécois, en 2005, le chef démissionnaire, Bernard Landry, s'était senti obligé de demander à l'ensemble des candidats de cesser les attaques personnelles. Alors ce n'est pas arrivé dans ce cas-ci.»

Ce deuxième débat, devant une centaine de militants réunis dans un hôtel, a permis aux candidats de présenter leurs positions sur les thèmes de la santé, de la famille et des aînés, ainsi que sur l'organisation de leur parti politique.

Les trois hommes se sont livrés à des échanges ordonnés, M. Caire prenant notamment soin de préciser qu'il exprimait un désaccord avant de développer des arguments contraires à ceux de ses adversaires.

En répondant à M. Lévesque, qui propose de faire une plus grande place à l'assurance privée pour les soins de santé, M. Taillon l'a mis en garde contre les hausses de coûts que cela pourrait provoquer, en illustrant son propos par la situation américaine.

«Le président Obama tente au maximum de sortir le financement privé du système de santé, parce que le coût du système de santé est très élevé et en plus sa performance est bien inférieure à notre système au Québec», a-t-il dit.

Une autre proposition de M. Lévesque, un crédit d'impôt que les familles multigénérationnelles pourraient utiliser pour réduire leur hypothèque, a été assimilée par M. Caire à la cause de l'effondrement du marché du crédit immobilier aux Etats-Unis.

«Les gens se sont ramassés à acheter des maisons qu'ils n'avaient pas les moyens de se payer, la crise est là, c'est une mauvaise mesure», a-t-il dit.

Sur l'organisation de leur parti, les trois aspirants à la succession de Mario Dumont ont constaté que l'ADQ souffrait de problèmes, notamment pour l'envoi de cartes de membres et pour donner suite aux offres de militants qui veulent s'impliquer.

«Il faut qu'on se donne une machine qui nous permettra de faire les batailles qu'on a à faire. Et on en a à faire des batailles», a dit M. Caire.

M. Taillon, ancien président du Conseil du patronat, a insisté sur l'importance d'aller chercher des dons du milieu des affaires.

«Il y a une vieille règle en finances : tu prends l'argent là où il se trouve, a-t-il dit. Et il se trouve chez ceux qui sont en affaires.»

M. Lévesque qui, à l'instar de M. Taillon, a été défait aux dernières élections, a insisté sur l'importance que l'aile parlementaire adéquiste soit plus en lien avec le terrain. Il s'est d'ailleurs proposé de prendre le parti sur ses épaules.

«La prochaine année doit se faire sur le terrain, à redonner la ferveur aux adéquistes, a-t-il dit. Et nous assurer que le Parlement est vraiment en lien avec ce qui se passe sur le terrain. Il y a une certaine cloche de verre autour du Parlement.»

M. Caire, le seul député parmi les aspirants, a pour sa part mis en garde M. Lévesque contre le risque de faire de l'ADQ le parti d'un seul homme, ce qui a souvent été reproché à M. Dumont.

«L'ADQ, le parti, appartient à ses membres», a-t-il dit.

M. Caire a aussi fait l'éloge du financement populaire face à celui du milieu des affaires, affirmant que cette façon de faire était à l'origine de la force des conservateurs fédéraux.

«Je préfère 300 dons de 10 $ que un de 3000 $, a-t-il dit. Parce que je n'ai pas les mains attachées.»

Les militants adéquistes éliront leur prochain chef le 18 octobre prochain, lors d'un scrutin téléphonique.

mercredi 23 septembre 2009

Deuxième débat :Les adéquistes mettent de l'eau dans leur vin


(Source: Canoe)


Après s'être illustrés par leurs luttes intestines au cours des derniers jours, les aspirants à la direction de l'Action démocratique du Québec ont changé de ton, mercredi, lors de leur deuxième débat.

Dans leur déclaration d'ouverture, Eric Caire et Christian Lévesque ont abordé les effets négatifs des échanges vigoureux qui ont défrayé les manchettes récemment.

M. Caire, qui a été la cible d'attaques en raison d'inexactitudes dans son curriculum vitae, a affirmé que ces passes d'armes, qui l'ont opposé surtout à Gilles Taillon, ont pu déplaire.

M. Lévesque, qui a été témoin des affrontements entre ses deux adversaires, a de son côté déclaré qu'il avait été douloureux de voir que l'ADQ était comparée à un cirque.

Ce deuxième débat a permis aux candidats de présenter leurs positions sur les thèmes de la santé, de la famille et des aînés, ainsi que sur l'organisation de leur parti politique.

Les trois hommes se sont livrés à des échanges ordonnés, M. Caire prenant notamment soin de préciser qu'il exprimait un désaccord avant de développer des arguments contraires à ceux de ses adversaires.

Les militants adéquistes éliront leur prochain chef le 18 octobre prochain, lors d'un scrutin téléphonique.

Engouement limité pour la course à l'ADQ

(Source:Tommy Chouinard, La Presse )
(Québec) La course à la direction de l'ADQ suscite un engouement plutôt limité jusqu'à maintenant. Environ 1600 nouveaux membres ont rejoint les rangs du parti depuis le début de la campagne.

Pour l'ex-leader parlementaire adéquiste, Sébastien Proulx, «ce n'est pas beaucoup pour une course à trois candidats. C'est clair que ce n'est pas suffisant.» Prudente, la chef intérimaire de l'ADQ, Sylvie Roy, juge quant à elle que «c'est quand même un bon travail». «La course n'est pas terminée», a-t-elle souligné hier.

Le prochain chef sera élu le 18 octobre, à l'issue d'un vote téléphonique payant (1$ par appel). Mais pour exercer son droit de vote, il faudra être membre du parti au plus tard le 5 octobre. C'est donc dire que la vente de cartes par les équipes des candidats prendra fin dans un peu moins de deux semaines.

Lors du conseil général, en mai dernier, le président du parti, Mario Charpentier, avait indiqué que l'ADQ comptait alors 12 000 membres. Avec 1600 nouveaux détenteurs de carte, le nombre de membres atteint donc maintenant 13 600 personnes environ, a confirmé à La Presse le président du comité électoral de la campagne à la direction, Pierre-Éloi Talbot.


Mario Charpentier s'était donné comme objectif «personnel» que l'ADQ augmente son membership de 25% d'ici à la fin de la course. «Il y a la moitié du chemin de fait. Ça s'en va dans le sens qu'on souhaite», a-t-il dit.

Lors de la course à la direction du Parti québécois, en 2005, le nombre de membres du parti avait plus que doublé avec la venue de 60 000 nouveaux adhérents. Plus de la moitié d'entre eux n'ont toutefois pas renouvelé leur carte par la suite. Neuf candidats s'affrontaient.

Questionnée pour savoir si la campagne suscitait un engouement satisfaisant, Sylvie Roy s'est montrée hésitante, évoquant la possibilité que les candidats attendent avant de dévoiler tous les nouveaux membres qu'ils ont recrutés.

La chef intérimaire a fait valoir que 1600 membres de plus représentent une hausse d'un peu plus de 10% alors que la course n'est pas terminée.

«Des gens vont dire que c'est 10% de plus. Mais 10% de 10 000, ce n'est pas comme 10% de 50 000», a lancé à La Presse Sébastien Proulx.

Selon lui, le recrutement d'un nombre limité de membres découle de la décision des militants de devancer à l'automne la course à la direction qui était prévue en février 2010. «On vit avec les conséquences de ça. C'est-à-dire aucune candidature provenant de l'extérieur du parti, moins d'occasions de visibilité parce qu'on est dans un mauvais contexte politique, moins de membres et moins d'argent», a expliqué l'ex-député de Trois-Rivières.

Lors du conseil général de mai dernier, Sébastien Proulx, qui a été directeur général de l'ADQ, avait fait valoir aux militants, en vain, que le parti n'avait pas les moyens de précipiter sa campagne à la direction.

Selon lui, la tournure belliqueuse qu'a prise la campagne récemment, alors que Gilles Taillon et Éric Caire se sont entredéchirés sur la place publique, «a démobilisé des gens. Au lieu d'être dans le recrutement, on devait être à surveiller les portes pour que les gens ne sortent pas du bateau.» Les trois candidats à la succession de Mario Dumont croiseront le fer ce soir à Bécancour, lors du deuxième et avant-dernier débat de la campagne.


* * *

L'ADQ écarte «Simone de Beauvoir»

Jusqu'à maintenant, l'ADQ a rejeté une centaine de demandes d'adhésion, dont certaines provenaient d'imposteurs qui tentaient de participer à l'élection du prochain chef. Des tentatives de fraude, «on ne s'en cache pas, il y en a eu. C'est possible qu'il y en ait d'autres. Il reste qu'on prend des moyens pour ne pas que ça arrive. Et si ça arrive, ça va être mineur», a affirmé Pierre-Éloi Talbot. Des demandes farfelues ont été écartées. Par exemple, «Simone de Beauvoir» et «Louis XIV» ne recevront pas de carte de membre et ne pourront voter par téléphone. M. Talbot soupçonne l'Infoman Jean-René Dufort d'être l'auteur de cette manoeuvre. L'animateur a refusé de commenter l'affaire. Lors de la course à la direction du PQ, Jean-René Dufort avait inscrit un chihuahua, une plante verte et une fillette de 3 ans comme membres du parti et avait fait enregistrer leur vote.

lundi 21 septembre 2009

Le legs autonomiste de l'ADQ


(Source: La Tribune)

J'ai lu avec intérêt l'éditorial de Jean-Guy Dubuc à propos de la débâcle de l'ADQ et je souhaite offrir ma vision de l'intérieur du parti. Bien que j'appuie toujours Gilles Taillon, que je considère être le plus près de la pensée première de Jean Allaire et le plus apte à assurer une transition en douceur avant l'arrivée d'un nouveau chef d'envergure, je sais bien que sans un nettoyage en profondeur qui enverrait voir ailleurs les tenants de l'extrême droite qui peuplent une partie de la base militante et qui minent le travail des vrais progressistes que nous sommes, l'ADQ ne s'en sortira pas.

Ceux qui, comme moi, souhaitent que les concepts de l'autonomisme passent les frontières du Québec et s'implantent dans les autres provinces canadiennes savent bien que ce ménage doit se faire. Car l'objectif ultime de l'autonomisme est beaucoup plus politique et constitutionnel que porte-étendard d'une tendance de gauche ou de droite. L'autonomisme vise d'abord à ce que nous puissions enfin réaliser la réconciliation nationale et la réintégration du Québec dans la fédération canadienne dans la dignité et le respect mutuel. Ceux qui ont permis de mélanger cet objectif avec les tendances de l'extrême droite ou ceux qui ont voulu que le spectre de la menace de la séparation à la sauce réchauffée péquiste se ressentent dans le discours de l'ADQ, ont simplement brisé le fil conducteur et nuit à l'objectif ultime.

L'autonomisme n'a rien à voir avec l'extrême droite ni avec l'extrême gauche. Malheureusement, c'est Mario Dumont lui-même qui n'a pas su faire fi de l'infiltration graduelle de certains extrémistes au fil des ans. Le melting pot qu'est devenu le parti a complètement évacué la profondeur du concept autonomiste et le parti a mal présenté aux Québécois la tendance originale progressiste de centre-droit qu'était l'ADQ à ses débuts. À tirer de tous les angles en même temps, à travailler en vase clos, le chef s'est perdu et le parti est devenu inefficace. Il est devenu le refuge des «déçus» de toutes les tendances.

Mais c'était lui le chef et il devait aussi s'assurer de maintenir le discours de l'autonomisme inclusif et respectueux de centre-droit et s'assurer de tenir un discours cohérent, professionnel et progressiste. Je crois cependant qu'il était près d'arriver à créer ce bel équilibre, mais malheureusement et on le comprend, c'en était trop le 8 décembre dernier.

Si jamais les membres de l'ADQ n'élisaient pas Gilles Taillon en octobre, non seulement il est bien clair que ce serait la fin du beau rêve mais surtout, nous assisterions à un vaudeville à la sauce extrême droite encore plus rocambolesque. Finalement, plusieurs d'entre nous n'aurions d'autres choix que d'aller prêcher les vertus de la réconciliation nationale avec le Canada et de la décentralisation des pouvoirs fédéraux vers les provinces à l'intérieur d'un autre parti provincial ou fédéral.

Pierre Harvey

Sherbrooke

L'ère de glace

(Source:chronique de Joseph Facal, Journal de Montréal)


Je n'oublierai jamais la leçon. Après la dégelée subie par l'ADQ en 2003, j'avais stupidement écrit que ce parti n'irait jamais nulle part.

On connait la suite. Arriva la crise des accommodements raisonnables. Le PQ jugea qu'il n'y avait rien là. L'ADQ flaira le vent et, comme on dit en anglais, «the rest is History» : l'ADQ se retrouva à un cheveu du pouvoir, et le PQ bon troisième.

Les adéquistes chutèrent ensuite aussi vite qu'ils étaient montés. Mais j'en retins qu'il valait mieux laisser aux autres le métier de prophète.

À voir cependant la tournure pathétique que prend la course à la direction de l'ADQ, je suis tenté de conclure que j'avais jadis eu raison trop tôt. Mais bon, je me retiens.

UNE PERTE

Il reste que si l'ADQ meurt ou ne subsiste qu'en vivotant, ce serait une vraie perte pour le débat démocratique.

Pour deux raisons. D'abord, parce que l'ADQ a eu le mérite de soulever des enjeux de société réels et cruciaux, comme la démographie ou la dette. La finalité de la vie politique est cependant de trouver de bonnes réponses plutôt que de poser de bonnes questions.

Ensuite, parce que la concurrence n'a pas que des vertus en économie. En politique aussi, elle vous force à vous ajuster.

Talonnés par un parti qui les menaçait réellement, libéraux et péquistes étaient obligés de s'interroger sur les causes de cette hémorragie de leurs électorats respectifs au profit du petit nouveau. Il n'y a maintenant plus d'aiguillon.

IMMOBILISME

D'autres raisons renforcent l'immobilisme de la politique québécoise. Les problèmes du Québec nécessiteraient des gestes qui, forcément, mécontenteraient beaucoup de monde. Si le gouvernement Charest les posait, il donnerait de l'oxygène à une opposition péquiste incapable d'en trouver par ses propres moyens.

Pourquoi les libéraux, dont toute l'histoire depuis un siècle prouve que c'est le pouvoir avant tout qui est leur raison d'être, feraient-ils ce cadeau au PQ ?

Jean Charest a pourtant entre les mains tous les atouts pour s'offrir, s'il le souhaite, un vrai rendez-vous avec la grandeur.

PIÉTINEMENT

Les problèmes du PQ sont beaucoup plus compliqués. Le tassement de son vote devrait logiquement l'inciter à ouvrir son jeu. Mais ce parti est une auberge espagnole. S'il bouge vers la gauche, le PLQ se fera un plaisir d'occuper tout seul le centre de la glace. Du suicide, mais il y en a qui proposent cela sans rire. La pureté avant les résultats.

S'il bouge vers la droite, il fâchera ses «amis» du milieu syndical et certains militants qui ont le don de vous rendre la vie impossible, même s'ils sont moins nombreux que leur présence médiatique donne à penser. Opportunistes, les libéraux diraient alors que le PQ veut faire mal aux Québécois. La mer deviendrait très agitée pour la direction du PQ. Le prix à payer pour maintenir une relative unité est donc de ne jamais trop se compromettre.

Le Québec a besoin d'un sérieux coup de barre. Mais le PLQ ne veut pas le donner, et le PQ le peut difficilement sans connaître des turbulences considérables. Tout se conjugue pour que rien ne se passe.


Appelons ça l'ère de glace.

samedi 19 septembre 2009

Attaques personnelles à l'ADQ: «C'était désolant de voir ça», dit Sylvain Légaré


(Source: Le Soleil)

(Québec) L'ex-député adéquiste de Vanier, Sylvain Légaré, a trouvé déso­lantes les récentes attaques personnelles entre les candidats à la direction de l'ADQ, Gilles Taillon et son ami Éric Caire, dont il a appuyé la candidature. «Même si je ne suis plus là, je ne suis pas content de voir ce qui s'est passé à l'ADQ cette semaine! Chaque fois que je rencontrais des gens, ils me parlaient de ça. Ce n'était pas très chic», a commenté M. Légaré en marge du lancement de la campagne d'Équipe Labeaume, dont il est le candidat dans Val-Bélair.

«Je suis content de voir que la hache de guerre a été enterrée hier, car c'était désolant de voir ça. J'espère maintenant que les candidats reviendront avec des idées, car c'est supposé être ça, l'ADQ!» poursuit-il, avouant qu'il avait été surpris de la tournure qu'avait prise la course à la succession de Mario Dumont au cours des derniers jours.
«Il ne fallait pas que ça s'en aille vers des attaques personnelles et justement je côtoyais les gars à l'Assemblée nationale et ils disaient à tous les jours qu'il ne fallait pas tomber là-dedans! Mais l'émotion a pris le dessus», résume-t-il au sujet des attaques de Taillon sur le curriculum vitae supposément embelli de son adversaire et de celles de Caire concernant l'état de santé de l'ex-député de Chauveau.

Difficile pour Taillon

M. Légaré croit cependant que la campagne de Gilles Taillon sera plus difficile s'il ne peut la mener en personne en raison de son état de santé.

«Il a une belle équipe, et j'ose croire que M. Bonnardel continuera son travail, mais ce sera difficile pour eux si leur ?chef? n'est pas au front.»

Quoi qu'il arrive, Sylvain Légaré estime que le futur chef de l'ADQ devra se livrer à un important travail de reconstruction. «Il y aura beaucoup de pots cassés à réparer, mais c'est toujours comme ça après une course à la direction», fait-il remarquer.

Sylvain Légaré dit retrouver une atmosphère bien différente au sein de son nouveau parti politique, Équipe Labeaume. «Ce n'est pas du tout la même chose, nous donnons l'image d'un parti uni et il y a beaucoup de gens d'expérience pour conseiller les nouveaux venus.»

Enfin, celui qui a terminé depuis quelques semaines son mandat comme conseiller spécial au cabinet de la chef intérimaire de l'ADQ dit ne pas s'ennuyer du parti qu'il a représenté à l'Assemblée nationale. «J'ai cette faculté de savoir tourner la page», conclut-il.

vendredi 18 septembre 2009

Christian Lévesque à CHOI RADIO-X

Pour écouter cliquez sur l'image:

Gilles Taillon est déjà «très fatigué»


(Source: Canoe)

Épuisé par les événements des récents jours, Gilles Taillon, 64 ans, a donné au député François Bonnardel la mission de faire à sa place la course au leadership de l’Action démocratique du Québec.

L’ancien bras droit de Mario Dumont s’est mis à l’écart en Outaouais pour 48 heures, «très fatigué émotionnellement».

«Il n’est pas à l’article de la mort. Il est très fatigué, émotionnellement, très, très fatigué», a répété le député de Shefford, hier, en se présentant maintenant comme le «Denis Coderre» de Gilles Taillon.

Sitôt revenu de voyage, Bonnardel a rétabli les contacts avec Éric Caire et Christian Lévesque, les deux autres prétendants au trône adéquiste, dont les CV avaient été jugés trop courts part Taillon. Les haches de guerre seraient enterrées.

Même si on le voit peu, l’ancien n° 2 de l’ADQ trouve la campagne difficile. C’est pourtant lui, en embuscade en Outaouais, qui a lancé les attaques les plus vicieuses.

Mercredi matin, alors qu’il s’en allait retrouver Jean-Luc Mongrain sur le plateau de TVA, il hésitait encore.

«On a laissé tout le temps à Gilles. L’équipe au complet, on se parlait assez souvent puis on se disait, bon: Qu’est-ce qu’on pourrait offrir de plus à Gilles? C’est quand même lui puis sa femme qui vont décider s’il continue ou non», a raconté le député Bonnardel, jeudi.

Vendredi dernier, Taillon avait été informé par son médecin que des tests sanguins montraient une possible réapparition d’un cancer de la prostate; des traitements de radiothérapie se sont avérés nécessaires. Il n’en a informé son épouse que le dimanche et celle-ci lui a donné le feu vert, toujours selon le député Bonnardel.

Lundi, il a donc attaqué le bagage académique d’Éric Caire pour confier aux médias le lendemain qu’un cancer pourrait le forcer à abandonner. Mercredi, il a choisi de rester dans la course avant de rentrer chez lui, claqué.

«M. Taillon a eu une journée très très difficile, très émotive. Il est très très fatigué de sa journée, et très fatigué émotionnellement», a expliqué le député de Shefford en niant les rumeurs voulant que tout cela soit en réalité un «film hollywoodien» visant à susciter la compassion.

Que les militants se rassurent, soutient le député de Shefford, Gilles Taillon se dressera un jour de nouveau pour porter haut l’étendard de l’ADQ.

«Il va gagner la course à la chefferie puis en 2012, il va se présenter dans l’Outaouais», a-t-il prédit, le plus sérieusement du monde.

jeudi 17 septembre 2009

Taillon et Caire enterrent la hache de guerre


(Source: Canoe )


Les frères ennemis de la course au leadership de l'ADQ, Gilles Taillon et Éric Caire, veulent cesser de s'entre-déchirer sur la place publique.

Après une franche discussion, les deux clans ont convenu de ne plus s'échanger des insultes, a fait savoir aujourd'hui le bras droit de Gilles Taillon, le député de Shefford, François Bonnardel.

Depuis une semaine, la course à la direction de l'Action démocratique se déroule au ras des paquerettes, donnant à la campagne une allure burlesque.

M. Taillon a accusé tour à tour son adversaire d'avoir falsifié son curriculum vitae, d'avoir été un cancre et de pencher vers l'extrême droite. Puis, coup de théâtre, M. Taillon a songé à abandonner la course pour des raisons de santé avant de se raviser quelques heures plus tard.

De son côté, M. Caire a soutenu que la santé vacillante de son rival faisait peser une lourde «hypothèque» sur la possibilité qu'il puisse relancer le parti.

Tant M. Taillon que M. Caire et Christian Lévesque, le troisième candidat en lice, sont déterminés à hausser le niveau du débat, a déclaré M. Bonnardel, en point de presse à l'Assemblée nationale.

Il est temps de tourner la page sur les tribulations des derniers jours, a-t-il dit.

Bonnardel: «Je serai la voix de Taillon»

Source:




(Granby) François Bonnardel verra son mandat élargi avec le retrait partiel de Gilles Taillon de la course à la direction de l'ADQ. Le coprésident de la campagne de M. Taillon et député de Shefford se dit prêt à assumer ce nouveau rôle, le temps que l'aspirant-chef se remette sur pied. Il ne croit pas que les chances de M. Taillon de l'emporter soient diminuées, malgré ses problèmes de santé.

D'ici les prochaines semaines, François Bonnardel sillonnera le Québec et assumera les tâches laissées vacantes par Gilles Taillon. «C'est triste ce qui arrive, mais je vais m'arranger pour que ses idées soient entendues à travers le Québec. Il va ralentir le tempo et c'est moi qui serai sa voix pour les prochaines semaines», assure M. Bonnardel.

En compagnie de Linda Lapointe, aussi coprésidente de la campagne, il ira à la rencontre des membres de l'ADQ et fera valoir les forces de M. Taillon auprès de ceux qui choisiront le nouveau chef, le 18 octobre. M. Bonnardel ne croit pas que la santé de M. Taillon doit inquiéter les membres du parti. «C'est une affaire de 6 à 8 semaines (...) Il n'y a pas de risque pour sa vie et il pourra assurer pleinement ses fonctions, s'il est élu.»

Pas de regrets

M. Bonnardel, qui a étudié la possibilité de se présenter à la direction de l'ADQ, ne regrette pas de s'être allié à Gilles Taillon.

«Je pense que le ticket Taillon/ Bonnardel/Lapointe est toujours aussi approprié. Les événements des dernières heures me prouvent que j'ai fait le bon choix. Je vois tout son courage et qu'il est un batailleur!», indique-t-il.

M. Bonnardel concède que la campagne à la direction de l'ADQ a pris une tournure particulière, où les attaques personnelles sont maintenant quotidiennes. Au sujet des commentaires d'Éric Caire, qui soutient que M. Taillon doit se retirer, plutôt que d'essayer d'attirer l'attention avec ses problèmes de santé, M. Bonnardel se dit attristé. «On n'est pas dans un film hollywoodien! On n'avait pas planifié cela, je pense que c'est un manque de respect pour M. Taillon et tous ceux qui souffrent du cancer de dire de telles choses.»

Le député de Shefford promet, par ailleurs, que ses nouvelles tâches ne l'empêcheront pas de défendre les intérêts de ses concitoyens. «Je garde mes journées de comté, ça ne changera pas, indique-t-il. Je vais rester disponible pour rencontrer les gens, je ne diminue pas mes activités dans la région.»

Plutôt que d'écourter le temps accordé à la circonscription, il compte plutôt se faire plus discret à l'Assemblée nationale.

«Je vais probablement rater une journée par semaine et quelques rencontres parlementaires», informe-t-il

TAILLON « LAISSE SON NOM » SUR LA LISTE:Un candidat virtuel



La course à la chefferie de l’ADQ s’est enfoncée un peu plus dans l’absurde mercredi, alors que Gilles Taillon, absent pour cause de maladie, a décidé de « laisser son nom » sur la liste des candidats à la succession de Mario Dumont.

D’ici au 18 octobre, Éric Caire et Christian Lévesque affronteront donc un candidat virtuel, puisque M. Taillon devra soigner un potentiel cancer.

Cette situation, au premier coup d’œil, n’incite pas le président du comité électoral adéquiste, Me Pierre-Éloi Talbot, à forcer le retrait de Taillon.

« M. Taillon est libre de mener sa campagne comme il le veut. Le règlement précise que les candidats doivent participer aux activités prévues, dans la mesure du possible. Si son état de santé ne le lui permet pas, je ne vais pas le disqualifier à cause de cela », a dit Me Talbot au Journal, mercredi.

Rappelons brièvement que Gilles Taillon, en moins d’une semaine, a accusé son adversaire Éric Caire d’avoir coulé ses cours universitaires, de flirter avec « l’extrême droite », a dit devoir soigner un cancer pour ensuite conclure, hier, qu’il restait candidat malgré tout.

Décontenancé, son principal adversaire, Éric Caire, juge cette situation inéquitable et il fera savoir au comité électoral de l’ADQ que, pour avoir un brin de crédibilité, « un candidat doit participer à la campagne ».

Depuis le début, Gilles Taillon est invisible, préférant s’en remettre à François Bonnardel et à Linda Lapointe pour mousser sa candidature.

Sortie inattendue

Mercredi, Gilles Taillon a donné deux entrevues à la télévision, mais n’a pas tenu une conférence de presse en bonne et due forme pour expliquer sa situation, sa stratégie ou son programme électoral.

Celui qu’on n’attendait pas, l’ancien député de Montmagny Claude Roy, a rendu public hier un « carnet de route politique », intitulé Dans l’ombre de Mario Dumont.

Il y décrit les malheurs des nouveaux adéquistes à leur arrivée à l’Assemblée nationale. Il compare aujourd’hui l’ADQ au Titanic, l’inchavirable navire qui a jadis coulé dans l’Atlantique. « Nous connaîtrons malheureusement la même fin », écrit-il.

De passage dans les bureaux parlementaires du Journal, M. Roy, a déploré la « déconfiture » de l’ancien parti de Mario Dumont qui n’a plus, en région, qu’une poignée d’exécutifs de comté.

À une table du Café du Parlement, les députés Marc Picard et Janvier Grondin, étaient dépités. « Je trouve ça triste, très triste », a déploré le député de Beauce-Nord.

Exaspérée, la chef intérimaire de l’ADQ, Sylvie Roy, s’en tient à son vœu de neutralité, mais dans les bureaux parlementaires de l’ADQ, c’est la déprime.

mercredi 16 septembre 2009

Taillon devrait se retirer selon Caire


(Source: Canoe)

À cause de sa santé vacillante, Gilles Taillon aurait dû se retirer de la campagne à la direction de l'Action démocratique, pense son adversaire Éric Caire.

L'équipe de M. Caire demandera un avis au président du comité électoral du parti, Pierre Eloi Talbot, pour déterminer si M. Taillon peut demeurer en lice sans participer à toutes les activités de la campagne.

Député de La Peltrie, M. Caire trouve «bizarre» la décision de M. Taillon de demeurer dans la course alors qu'il devra subir pendant tout l'automne des traitements de radiothérapie pour combattre un cancer.

«Moi, je me serais retiré», a dit M. Caire en conférence de presse à Québec, où il a présenté ses priorités en matière de famille.

Ex-député de Chauveau, M. Taillon a annoncé plus tôt aujourd'hui sa décision de rester candidat malgré la récidive de son cancer de la prostate.

Il fera campagne à un rythme allégé, déléguant une grande partie des activités de terrain à ses principaux collaborateurs, François Bonnardel, député de Shefford, et Linda Lapointe, ancienne députée de Groulx.

De l'avis de M. Caire, les militants devront y penser deux fois avant d'accorder leur confiance à un homme dont l'état de santé ne permet pas de mener une campagne complète.

L'absence d'un leader «dans les heures cruciales» suivant l'élection du 18 octobre risque «d'hypothéquer lourdement» la capacité de relance de l'ADQ, a-t-il estimé.

«Pour moi, un chef est devant ses troupes, pas derrière. Pour moi, un chef est au-dessus de la barricade (sic) pas dans la chambre à côté», a illustré le député.

Plus tôt dans la journée, lors d'une entrevue téléphonique, M. Caire avait laissé entendre que son adversaire cherchait à tirer profit de son état de santé.

«Ca va justifier le fait qu'il ne se promène pas au Québec, ce qu'il n'a jamais fait. C'est des choses qu'on va devoir dire», avait-il déclaré.

Ces propos ont mis le feu aux poudres dans le camp de Gilles Taillon, qui a livré une nouvelle charge à fond de train contre Éric Caire.

«Honte à Eric de faire des commentaires aussi désobligeants vis-à-vis la situation de Gilles. Cette situation, personne ne la voulait, surtout pas Gilles», a lancé François Bonnardel lorsque joint par La Presse Canadienne.

Contrairement à ce que M. Caire sous-entend, Gilles Taillon n'a jamais voulu exploiter sa condition pour se faire du capital politique, a insisté le député de Shefford, sur un ton sans réplique.

En laissant planer un doute à cet effet, M. Caire a insulté tous ceux «qui souffrent de cancer» au Québec, a-t-il dénoncé.

M. Bonnardel se dit fort heureux de prendre le relais le temps que Gilles Taillon se rétablisse.

Il assure, du reste, que le candidat participera à tous les débats du parti et se conformera aux règles régissant la course.

«Ce qui est bien avec nous, c'est que nous avons une organisation. Oui, nous avons un grand leader, un général, en la personne de M. Taillon, mais il y a aussi des colonels comme moi et Linda Lapointe qui vont tenir le fort sur le terrain», a-t-il affirmé.

Taillon: La réaction d' Éric Caire

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Taillon: Déclarations à Jean-Luc Mongrain

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Gilles Taillon reste dans la course


(Source:Cyberpresse)


(Québec) À la surprise générale, Gilles Taillon a décidé de rester dans la course à la direction de l'Action démocratique du Québec malgré le combat qu'il doit mener contre un cancer.

L'ancien numéro deux du parti en a fait l'annonce ce matin, à l'émission de Jean-Luc Mongrain, sur les ondes de LCN. «Je laisse mon nom dans la course», a-t-il lancé. «C'est ma décision finale.»M. Taillon entend laisser aux coprésidents de sa campagne, François Bonnardel et Linda Lapointe, la tâche de faire une tournée du Québec. Il compte participer à quelques activités. Mais il entend consacrer ses énergies principalement à son combat contre le cancer.

Gilles Taillon connaît très bien Jean-Luc Mongrain. À la fin des années 80, il a travaillé avec la conjointe de M. Mongrain à la CSST. Ils étaient tous deux vice-présidents de l'organisme.

En 2005, alors qu'il présidait le Conseil du patronat, Gilles Taillon avait combattu un cancer de la prostate. Il fait l'objet d'un suivi médical depuis.

Des résultats d'examens sont tombés vendredi. Le cancer refait surface. Son urologue a relevé une augmentation du taux de PSA (antigène prostatique spécifique), phénomène associé au cancer de la prostate.

Gilles Taillon recevra des traitements de radiothérapie à compter de la fin du mois. Ces traitements quotidiens doivent durer de sept à huit semaines. Les chances de guérison sont bonnes. Gilles Taillon a expliqué que «le médecin ne remettait pas tout en question» lorsqu'il lui a parlé. «Il m'a dit que, dans quelques mois, je serais en forme».

Hier, dans des entrevues à différents médias, dont La Presse, Gilles Taillon a accusé l'équipe d'Éric Caire, en particulier des blogueurs, d'avoir fait des «manoeuvres et des magouilles» contre lui depuis le début de la campagne. Il a nommé l'ex-députée Catherine Morissette, la réalisatrice de L'Illusion tranquille, Johanne Marcotte, et Pierre Morin, un employé du leader parlementaire Marc Picard. Il leur reproche diverses «attaques personnelles sournoises». Il reproche au clan Caire d'avoir «une attitude, des idées et une stratégie d'extrême-droite».

Le derby de démolition


(Éditorial d'André Pratte,La Presse)

Des ennuis de santé forcent Gilles Taillon à envisager son retrait de la course à la direction de l'ADQ. S'il décide d'abandonner pour se consacrer à un combat évidemment plus important, ce sera une mauvaise nouvelle pour le parti dont la campagne au leadership confirme les doutes des électeurs au sujet de l'avenir de l'ADQ post-Dumont. Pour tout dire, cette course s'est transformée en derby de démolition : l'ADQ risque d'en sortir en piteux état.

Malheureusement, M. Taillon lui-même a quitté le terrain des idées pour tomber dans le combat de boxe qu'il dénonçait il y a trois semaines à peine. Après avoir soutenu qu'il fallait éviter d'insulter ses adversaires afin de pouvoir refaire l'unité du parti après la course, M. Taillon a traité Éric Caire de « tricheur «, l'accusant d'avoir « trompé les Québécois en indiquant avoir un diplôme universitaire qu'il n'a pas «. Or, tout indique qu'il s'agit d'une simple erreur de transcription. Le CV publié sur le site internet de l'Assemblée nationale indique bien que M. Caire n'a pas complété ses études pour un baccalauréat en communications. Sur le site de campagne de M. Caire, le résumé de son parcours professionnel ne dit pas un mot de ce passage à l'université.

Bref, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Or, M. Taillon ne l'a pas seulement fouetté, il l'a passé au hachoir à viande. Lundi, il en a remis, accusant M. Caire de ne pas avoir réussi un seul cours et le sommant de remettre son relevé de notes au parti. Est-ce à cette fin que l'ADQ avait tant insisté pour que les bulletins scolaires soient chiffrés ?

Venant d'un candidat qui prône « une prestation irréprochable sur le plan du contenu «, voilà qui est très décevant. On pardonne plus facilement les excès d'arrogance d'un jeune politicien comme Éric Caire. Toutefois, une telle attitude lui sera fatale, de même qu'à son parti, s'il devient chef sans avoir appris à maîtriser ses coups de gueule.

L'ADQ s'est effondrée en 2008 parce qu'elle avait perdu beaucoup de crédibilité. Ce qui se passe ces jours-ci risque de faire évaporer le peu qui reste.

Les candidats doivent s'empresser de revenir au débat d'idées. D'autant qu'idées il y a bel et bien. Par exemple, dans le texte que nous publions ci-contre, Éric Caire propose de repenser le nationalisme québécois suivant une approche moins centrée sur le passé et la menace de l'indépendance : « Notre seul moyen d'obtenir un véritable rapport de force au sein de la confédération est d'accroître le poids économique du Québec. « Voilà une approche bienvenue, très différente de celles mises de l'avant par MM. Taillon et Lévesque. Que les aspirants en discutent donc au lieu de comparer leurs bulletins de 3e année !

Triste sortie de piste

Éditorial de Gilbert Lavoie, Le Soleil


(Québec) Lendemain de veille à l'ADQ : Gilles Taillon ne terminera peut-être pas la course à la direction de son parti à cause d'une récidive du cancer qui l'avait affligé en 2005.

C'est toujours triste, la maladie. Mais c'est encore plus triste de voir quelqu'un comme M. Taillon, qui avait gagné le respect de ses pairs à l'Assemblée nationale, se retirer de cette façon. On ne se grandit pas en tentant de diminuer les autres.

Officiellement, M. Taillon est encore dans la course. Mais dans les faits, il n'est plus là. Tout le monde reconnaît que son arrivée aux côtés de Mario Dumont a contribué au succès de l'ADQ en 2007, et qu'il a fait un bon travail dans le dossier de la Caisse de dépôt. Mais lorsque la maladie impose un choix entre la politique et la vie, on choisit la vie. De toute manière, je ne vois pas comment on pourrait demander aux adéquistes d'élire un chef qui devra mettre toutes ses énergies ailleurs que dans la politique pendant plusieurs mois.

Si Gilles Taillon abandonne, ses partisans comme François Bonnardel et Linda Lapointe auront des décisions difficiles à prendre. La guerre avec Éric Caire et Christian Lévesque a laissé des cicatrices profondes sur les organisations. De plus, Caire et Lévesque se situent un peu aux antipodes idéologiques chez les candidats à la direction de ce parti. Finalement, les membres du petit caucus de députés sont éparpillés un peu partout : Janvier Grondin rêve encore à une candidature de Gérard Deltell, Marc Picard appuie Éric Caire, François Bonnardel a préféré Nathalie Normandeau à une participation à la course, et Sylvie Roy, la chef intérimaire, est tenue à la neutralité.


Joyeux casse-tête que celui-là...

mardi 15 septembre 2009

Christian Lévesque à CHOI RADIO X

Pour écouter, cliquez sur l'image:

Le cancer de Gilles Taillon réapparait

Gilles Taillon: Alexis Deschênes explique:


Gilles Taillon: Alexis Deschênes en dit plus:

ADQ: Gilles Taillon pourrait se retirer de la course


(source:Cyberpresse)

(Québec) Gilles Taillon songe à se retirer de la course à la direction de l'Action démocratique du Québec en raison de problèmes de santé.

M. Taillon avait combattu un cancer de la prostate en 2005. Des résultats d'examen qu'il a reçus vendredi montrent «une récidive qui nécessite une intervention», a-t-il confié à La Presse ce matin. Il devra subir des traitements de radiothérapie à titre préventif au cours des prochains mois.«C'est pour cette raison que je suis en réflexion, et pas à cause de ce qui s'est passé au cours des derniers jours», a affirmé l'ancien numéro deux du parti.

Gilles Taillon a provoqué la colère de son adversaire Éric Caire en accusant ce dernier d'avoir embelli son CV et échoué ses cours universitaires. Il a demandé le désistement de M. Caire. De son côté, le député de La Peltrie a accusé M. Taillon de se livrer à des «attaques personnelles».

Nuire à sa cause

(Source:Le Soleil)

Éditorial de Pierre-Paul Noreau

(Québec) Gilles Taillon a une inquiétante manière de servir les intérêts du parti dont il réclame actuellement la direction. Ce n'est certainement pas en démolissant la crédibilité de son collègue Éric Caire comme il l'a fait au cours des derniers jours qu'il va favoriser la reconstruction de l'Action démocratique du Québec.

Ses attaques répétées à propos de la formation universitaire du député de La Peltrie laissent pantois. Non satisfait de l'avoir traité de «tricheur» à la suite de la publication de textes suggérant que son équipe ou lui pourrait avoir embelli son curriculum vitae au chapitre des études, voilà que M. Taillon a ajouté hier l'insulte à l'injure en soutenant que M. Caire a en fait échoué tous ses cours universitaires...

Belle attitude à l'égard d'un collègue adéquiste! Heureusement qu'il n'est ni péquiste ni libéral. On peut bien accepter que ce dernier ait trébuché dans la présentation de son CV, mais il ne mérite tout de même pas d'être pendu haut et court politiquement pour autant.

Le plus incroyable est que Gilles Taillon est celui-là même qui s'était plaint du comportement d'Éric Caire lors du premier débat entre les candidats à la direction de l'ADQ. À l'issue de ce premier face-à-face, l'ex-président du Conseil du patronat du Québec avait joué les censeurs, exhortant son collègue à cesser les attaques personnelles et à revenir au débat d'idées. Il appert que l'ancien adjoint au chef Mario Dumont prêche un credo et en pratique un autre.

De ce dérapage, car c'en est un, il est tentant de conclure que Gilles Taillon est un candidat qui est conscient qu'il traîne loin derrière dans la course à la direction de son parti et qu'il doit tenter le tout pour le tout pour espérer revenir dans le peloton. Sinon, il faut se poser de sérieuses questions sur la qualité du jugement de l'ancien vice-président de la Fédération des commissions scolaires.

Dans un cas comme dans l'autre, il vient d'attirer l'attention des sympathisants de l'ADQ sur un trait de caractère pas du tout rassurant. On se serait attendu à tout autre chose d'un homme dont l'expérience devrait le placer au-dessus de la mêlée.

Même s'il gagne la course, Éric Caire est désormais un homme marqué. Il va porter les cicatrices de cette affaire encore très longtemps. Ses adversaires n'ont pas fini de lui rappeler qu'un de ses propres collègues l'a dépeint comme un tricheur. Quant à l'idée que les deux hommes puissent désormais travailler ensemble, il faut oublier ça.

Cet épisode divise donc la jeune formation. Déjà ébranlée à la suite de la déconfiture électorale et du départ de son chef, l'Action démocratique ne peut s'offrir ce genre de déchirement, sans faire dangereusement gîter le navire.

Quand le chat n'est pas là...

(Source: Le Soleil)
Article de Gilbert Lavoie

(Québec) La politique, c'est un peu comme la guerre : il y a des coups permis, et il y a des comportements interdits. Soit par les conventions internationales ou encore par ce qu'on attend des êtres humains dits civilisés.

La ligne entre ce qui est acceptable et inacceptable est parfois ténue, mais elle est réelle. Gilles Taillon a franchi cette ligne vendredi en accusant Éric Caire d'avoir été un «tricheur» sur son curriculum vitae. Il l'a franchie à nouveau hier : à 10h38, en plein milieu de la conférence de presse organisée par Caire pour s'expliquer, il a publié un communiqué de presse alléguant que Caire n'a même pas réussi les cours universitaires auxquels il fait allusion dans son CV.

La magie du Blackberry a fait que Caire a reçu cette accusation en pleine figure à 10h43, de la bouche du journaliste Martin Ouellet de La Presse Canadienne. Caire a paniqué et a refusé de dire si oui ou non il avait réussi ses cours.

Taillon devait être fier de son coup : il avait saboté la conférence de presse de son adversaire. Mais la contre-attaque qui a suivi a été dévastatrice. Spontanée et émotive, elle est venue de François Benjamin, l'ancien député de Berthier. Benjamin n'est pas une «grande gueule». Mais c'est le genre de gars qui parle avec passion lorsqu'il se fâche, et il était scandalisé du comportement de Gilles Taillon.

Taillon, un homme d'équipe? «Mon bureau était en face du sien pendant 18 mois et il ne m'a jamais adressé la parole. Sa porte était toujours fermée.»

Gilles Taillon, un homme de consensus? «Il a décidé de l'abolition des cégeps tout seul, sans jamais en parler au caucus ou consulter François Desrochers, notre critique à l'éducation.»

Gilles Taillon, un homme de courage? «Caire s'est fait élire. Taillon a choisi le suicide politique en allant se présenter dans une circonscription où il n'avait aucune chance de gagner.»

Gilles Taillon, un grand stratège? «On nous demandait de ne rien dire. Taillon était de ceux-là. Il a été le numéro deux de l'échec. Qu'il s'assume.» Le cri du coeur de Benjamin a été convaincant. Jamais, depuis que Mario Dumont est parti, a-t-on vu un ancien député dénoncer aussi ouvertement le rôle de Taillon dans la déconfiture de l'ADQ. C'est son image de rassembleur et d'homme d'équipe qui a écopé. Quelque chose me dit que l'ancien député de Chauveau a commis une erreur grave en poignardant Caire.

... les souris dansent

Mais qui fait la discipline à l'ADQ? Où se trouvent les patrons quand la maison brûle? En Israël! La moitié du caucus, dont la chef intérimaire, Sylvie Roy, accompagnée de Gérard Deltell et de François Bonnardel, était en délégation au Moyen-Orient la semaine dernière.

Pauline Marois n'avait autorisé que deux députés péquistes à participer à cette mission parlementaire. Les libéraux en avaient quatre. Quel intérêt soudain ont les adéquistes pour les relations israélo-palestiniennes? Admettez que c'est un peu gênant...

Et le CV

Alors c'est vrai, Éric Caire n'a pas de diplôme universitaire. Et c'est vrai qu'il a embelli son CV. Ils font souvent ça, les députés, lorsqu'ils n'ont pas de formation universitaire. J'ai regardé hier le CV de «l'Honorable André Boisclair» dans le Guide parlementaire de 2002. «Fit ses études au Coll. Jean-de-Brébeuf et à l'Université de Montréal.» Ça donne l'impression qu'il a un bac, mais il n'en a pas. C'est pour ça qu'il est allé se chercher un diplôme à Harvard avant de revenir à la direction du PQ en 2005.

Nos politiciens parlent beaucoup du décrochage, mais ils sont gênés de se regarder dans le miroir lorsque ça les concerne directement. Caire est un bon exemple de décrocheur. Courte carrière militaire, constable sur les chantiers de la MIL- Davie pendant trois ans, petit commerçant en 1994, retour aux études en informatique en 1997 et diplôme de programmeur-analyste; consultant dans le privé et dans les ministères; prof d'informatique à temps partiel au Collège Garneau. Marié et père de quatre enfants.

C'est ça la vie pour beaucoup de monde. Je n'encourage pas le décrochage, mais ce n'est peut-être pas mauvais qu'il y ait des décrocheurs parmi nos élus. On n'est pas tous nés dans la ouate. Peut-être que ça peut contribuer à mieux comprendre ce qui amène nos jeunes à quitter l'école avant le cégep ou l'université.

Le «vaudeville» se poursuit de plus belle à l'ADQ

Source:


Robert Dutrisac
Éric Caire veut faire la paix avec Gilles Taillon, mais son adversaire l'accuse maintenant d'être un cancre

Québec -- Le candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec Éric Caire a tendu, hier, un rameau d'olivier à Gilles Taillon pour qu'il cesse de l'accuser d'avoir falsifié son curriculum vitæ. Mais Gilles Taillon n'en a cure: il s'est adressé au parti pour forcer Éric Caire à dévoiler les résultats qu'il a obtenus à l'Université Laval.

«Ce que je souhaite, c'est que Gilles prenne conscience du tort incroyable qu'il cause au parti», a plaidé Éric Caire au cours d'une conférence de presse. Le candidat s'est dit prêt à passer l'éponge si Gilles Taillon s'excuse auprès du caucus, du personnel et des militants du parti pour avoir tenu des «propos diffamatoires et mensongers» à son endroit. «Quand il y a un acte de contrition qui est sévère, tout se pardonne dans la vie», a-t-il fait valoir.

Mais à peine Éric Caire avait-il prononcé ces paroles apaisantes que l'équipe de Gilles Taillon ajoutait de l'huile sur le feu, en faisant parvenir aux journalistes sur leur téléphone portable -- la magie des communications instantanées aidant -- une copie de la lettre que le candidat venait d'envoyer au président du comité électoral de l'ADQ, Pierre-Éloi Talbot. La mention «Baccalauréat en communications» qui figure dans le CV de M. Caire est «une irrégularité qui pose réellement problème et empêche la poursuite normale de la course à la chefferie», écrit M. Taillon. «[...] nous avons appris de sources dignes de foi que M. Caire n'aurait complété ou réussi aucun cours», ajoute-t-il.

Gilles Taillon demande à M. Talbot d'intervenir pour que M. Caire retire de son CV, qui apparaît sur les sites de l'ADQ et de l'Assemblée nationale, la mention de cette formation universitaire ou, qu'à défaut d'obtempérer, il fournisse au parti son bulletin de l'Université Laval. M. Talbot a informé M. Taillon qu'il n'allait pas intervenir.

M. Taillon agit en «kamikaze», et la course à la succession de Mario Dumont tourne au «vaudeville», a déploré Éric Caire. C'est «une campagne extrêmement malheureuse. Et j'irai plus loin que ça: c'est une campagne qui, actuellement, nuit à l'ADQ.» Le parti se décompose-t-il? «Oui, j'ai ce sentiment», a-t-il reconnu.

M. Caire a répété qu'il n'avait jamais eu l'intention de tromper la population en inscrivant dans son CV: Baccalauréat en communications (1993-). Ajoutant à la confusion, le tiret manquait dans la version française du site de l'ADQ, une erreur typographique que le parti a corrigée.

M. Caire a révélé son intention d'envoyer une mise en demeure au Journal de Montréal, qui avait révélé l'affaire dans son édition de vendredi dernier, afin d'obtenir du quotidien un rectificatif. L'auteur de l'article, Dany Doucet, qui est en temps normal rédacteur en chef du Journal de Montréal, a indiqué, hier, au Devoir, qu'aucun rectificatif ne serait publié.

Éric Caire est demeuré flou quant aux crédits qu'il aurait obtenus au terme de l'unique session de cours qu'il a suivis en vue de l'obtention d'un baccalauréat en communications. Il n'a pas voulu préciser s'il avait réussi ou non ces quelques cours. «Je ne jouerai pas ce jeu-là. C'est une escalade», a-t-il affirmé.

En août dernier, Éric Caire avait dévoilé son programme en matière de décrochage scolaire qui mettait l'accent sur le sort réservé aux garçons à l'école. Lui-même est un décrocheur qui a fini par obtenir une attestation d'études collégiales en informatique du Collège Multi-Hexa. «J'ai été dans un modèle pédagogique qui, moi, ne me convenait pas [et] où on me demandait de rester assis pendant des heures et des heures à écouter un professeur parler, ce qui n'est pas, pour moi, une façon d'enseigner et qui a fait que mon intérêt à l'école n'a jamais été fort», a-t-il expliqué. Il existerait de nos jours des méthodes pédagogiques qui lui auraient permis de poursuivre plus avant ses études, a-t-il évoqué.

Éric Caire était accompagné d'une dizaine de ses partisans, dont l'ex-député d'Arthabaska, Jean-François Roux, qui a annoncé hier qu'il lui accordait son appui. En marge de la conférence, l'ex-député de Berthier, François Benjamin, s'est lancé hier dans une attaque en règle contre Gilles Taillon qu'il a côtoyé pendant 18 mois dans l'opposition officielle. «Il démontre encore aujourd'hui que ce n'est pas un homme d'équipe», a affirmé M. Benjamin. «À ce que je sache, Gilles Taillon, on a toujours dit que c'était le numéro deux, alors c'est le numéro deux de l'échec qu'on a vécu. Alors, qu'il l'assume.»

Gilles Taillon tenu responsable de la débâcle de 2008

(Source: Canoe)


Responsable de la déconfiture de l’ADQ, Gilles Taillon a préféré orchestrer son «suicide politique» pour pas avoir à se battre durant la campagne électorale 2008.
C’est ce qu’a soutenu hier l’ex-député adéquiste de Berthier, François Benjamin, qui n’a pas une haute opinion de celui qu’on disait no 2 de l’ADQ.

D’abord, Gilles Taillon aurait agi seul en proposant d’abolir les commissions scolaires, une idée qui a fait un grand tort à l’ADQ.

L’ancien bras droit de Mario Dumont n’avait pas prévenu ni consulté ses collègues de la députation adéquiste, se souvient M. Benjamin, un partisan du député de La Peltrie, Éric Caire.

«Il a fait ça tout seul, sans en parler au caucus. Comme aujourd’hui, il essaie de saboter le travail des autres. On avait un porte-parole en éducation, François Desrochers, qui faisait très bien son travail, il ne l’a pas consulté, ni lui, ni personne», a raconté l’ex-député aux médias, lundi.

«On disait que Taillon était le numéro 2. C’est le numéro 2 de l’échec qu’on a vécu. Qu’il l’assume cet échec-là. Taillon, c’est l’ADQ, qu’on ne veut plus voir», a-t-il lancé, en colère.

François Benjamin a aussi soutenu hier que Gilles Taillon imposait le silence aux autres députés de l’ADQ, ridiculisés ensuite à cause de cette omerta.

«J’ai eu mon bureau devant le sien durant 18 mois, il ne m’a jamais salué et sa porte était toujours fermée, c’est pas un gars d’équipe», se souvient encore l’ex-député Benjamin qui accuse, à mots couverts, Gilles Taillon d’être un lâche. Ce dernier était en Outaouais et faisait dire à un porte-parole qu’il resterait silencieux durant 24 heures.

Au lieu de se présenter dans son comté de La Peltrie, où il avait des chances de l’emporter, Gilles Taillon a exigé de se présenter en Outaouais d’où il n’était jamais vraiment parti.

«C’est un homme qui n’a pas pris ses gants de boxe quand c’était le temps, en campagne électorale, mais qui a préféré faire un suicide politique en allant se présenter là où il n’avait aucune chance de gagner», a raconté M. Benjamin aux médias.

«J’ai pas besoin d’un «fighter» comme ça. Un «fighter» de coulisses», a-t-il conclu.

Pour son collègue Richard Merlini, les attaques vicieuses de Taillon confirment son «désespoir» devant le peu d’enthousiasme qu’il suscite auprès des militants. «On est en politique, pas en pastorale», a toutefois admis l’ex-député de Chambly.

lundi 14 septembre 2009

ADQ: Alexis Deschênes a les détails

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Pierre Duchesne explique les derniers échanges entre Éric Caire et Gilles Taillon.

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La riposte d'Éric Caire

(Source:Radio-Canada)

Le candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Éric Caire, a envoyé une mise en demeure au Journal de Montréal afin qu'il se rétracte à la suite de la publication d'un article concernant son curriculum vitae.

Le quotidien révélait vendredi qu'Éric Caire n'a pas de diplôme universitaire, contrairement à ce que laisse croire sa biographie, publiée sur le site de l'ADQ. Dans ce document, le député de La Peltrie affirme être diplômé de l'Université Laval, en communications, alors que dans les faits, il n'a terminé qu'une seule session, en 1993.

L'adéquiste reproche au quotidien d'avoir bâclé son travail, alléguant qu'une erreur typographique s'est glissée dans sa biographie. Éric Caire soutient effectivement qu'un bénévole aurait omis d'ajouter un tiret, suivant l'année (1993 -), afin d'indiquer qu'il n'avait jamais achevé cette formation.

Taillon s'indigne

Après avoir pris connaissance de la nouvelle publiée dans le quotidien montréalais la semaine dernière, Gilles Taillon, également candidat à la succession de Mario Dumont, réclamait, par voie de communiqué, que son adversaire se retire de la course à la direction du parti. M. Taillon craint que cet événement jette un discrédit sur l'image d'intégrité, de rigueur et de cohérence de l'ensemble du parti.

Rien ne va plus entre Éric Caire et Gilles Taillon

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C'est la guerre entre Gilles Taillon et Eric Caire

(Source: Canoe)


Le torchon brûle dans la course à la direction de l'ADQ alors que Gilles Taillon accuse son rival Eric Caire d'avoir non seulement embelli son curriculum vitae mais d'avoir aussi échoué ses cours universitaires.

M. Caire, député de La Peltrie, avait pourtant offert un rameau d'olivier à M. Taillon au nom des intérêts supérieurs de l'ADQ et pour la bonne marche de la course à la direction du parti.

Loin de faire la paix, M. Taillon, ancien député de Chauveau, a plutôt sorti l'artillerie lourde pour miner encore davantage la crédibilité de son adversaire.

M. Caire n'a réussi ou complété aucun de ses cours universitaires, affirme M. Taillon dans un communiqué publié lundi au moment même ou son adversaire lui proposait de faire la paix, en conférence de presse.

M. Taillon réclame l'intervention du président du comité électoral de la campagne à la direction, Me Pierre-Eloi Talbot, pour qu'il somme M. Caire de retirer la mention «baccalauréat en communication» de son curriculum vitae.

A défaut d'obtempérer, Eric Caire doit «produire au parti son bulletin de l'Université Laval afin d'évaluer le sérieux de son cheminement académique», souligne le communiqué.

Le député adéquiste se défend d'avoir voulu induire la population en erreur en inscrivant sur son curriculum vitea public la mention «baccalauréat en communication 1993» alors qu'il n'a suivi que quelques cours.

Il a imputé le malentendu à un bénévole qui aurait omis d'ajouter un tiret à l'année 1993, pour indiquer que la formation n'était pas terminée.

M. Caire a cependant refusé aujourd'hui de préciser s'il avait ou non réussi les cours auxquels il était inscrit.

L'aspirant successeur à Mario Dumont a par ailleurs annoncé qu'il exigera une rétractation au quotidien montréalais qui a fait la manchette avec cette affaire la semaine dernière.

L’appel du PQ à Christian Lévesque


(Source: Canoe)

En laissant la porte ouverte à un troisième référendum sur la souveraineté, Christian Lévesque, un des trois candidats à la direction de l’ADQ, s’est attiré des sympathies du côté du PQ.

Dans un entretien publié hier dans Le Devoir, M. Lévesque a mentionné «qu’on ne doit fermer aucune option pour garder notre pouvoir face au fédéral». Si les négociations avec Ottawa devaient achopper, un éventuel premier ministre Lévesque affirme pouvoir recourir à un référendum.

«Pourquoi reste-t-il à l’ADQ dans ce cas? Qu’il rejoigne la grande constellation que forme le PQ et dans laquelle on trouve des gens de droite, de gauche et du centre. Le chemin serait plus court», a déclaré le député péquiste de Bourget, Maka Kotto, au Journal, hier, en marge du Moulin à paroles.

Informé de ces propos, M. Lévesque a tenu à fermer la porte immédiatement à un quelconque rapprochement.

«Pour moi, le PQ tourne en rond depuis des années. Il a été au pouvoir et n’a pas réussi à faire valoir son option», a-t-il réagi. «Quand il y a une négociation avec le fédéral, un souverainiste conclut automatiquement à un échec et un fédéraliste est déjà à plat ventre. De mon côté, comme autonomiste, je pense qu’on doit garder toutes options ouvertes pour garder un rapport de forces.»

La course à la direction de l’ADQ aura lieu les 16, 17 et 18 octobre. Les militants adéquistes devront choisir entre Éric Caire, Gilles Taillon et Christian Lévesque.

dimanche 13 septembre 2009

À mettre à vos agendas !

Prochain débat des candidats

Mercredi 23 septembre 2009

Lieu: Auberge Godefroy

17 575, boulevard Bécancour, Bécancour (Au pied du pont Laviolette)

Heure : 19 heures

Tous les militants adéquistes sont cordialement invités !


samedi 12 septembre 2009

Nouvelle querelle entre les candidats à la chefferie de l'ADQ

Source: Une nouvelle querelle divise les candidats à la chefferie de l'Action démocratique du Québec. Gilles Taillon a demandé hier à son adversaire Éric Caire de se retirer de la course à la direction du parti pour avoir «trompé les Québécois» au sujet de son parcours universitaire.

Dans un communiqué publié vendredi, Gilles Taillon, a accusé son rival d'être un «tricheur» en prétendant détenir ou poursuivre un diplôme universitaire.

Selon le curriculum vitae d'Éric Caire publié sur le site internet de l'ADQ, le politicien affirme avoir débuté une formation en communication à l'Université Laval en 1993, ce qui pourrait laisser croire qu'il détient un baccalauréat. Dans le CV diffusé sur le site de l'Assemblée nationale, l'année 1993 est toutefois suivie d'un tiret, pour indiquer que sa formation n'est pas terminée.

«Éric Caire a trompé les Québécois en indiquant avoir un diplôme universitaire qu'il n'a pas. Cela jette un discrédit sur l'image d'intégrité, de rigueur et de cohérence de l'ensemble du parti», a affirmé Gilles Taillon.

«Je demande à M. Caire, d'une part, qu'il retire les informations mensongères de son CV et d'autre part, qu'il se retire de la course par respect pour les militants et les Québécois», a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de M. Caire, Cédric Lavoie, a affirmé que l'oubli du tiret sur le site web de l'ADQ avait été commis par un bénévole.

«Nous sommes déçus de la sortie de Gilles Taillon qui contribue au cynisme des électeurs. Nous sommes là pour parler de contenu, non pas d'attaques personnelles. C'est d'ailleurs ce que Gilles Taillon avait dit qu'il allait faire au début de la campagne.»

Le candidat à la chefferie, Christian Lévesque, a également dit souhaiter que le débat s'articule autour d'un débat d'idée.

«Nous avons déjà de la difficulté à faire passer nos messages», a-t-il déploré. «Chacun a le droit à sa vision, mais pour ma part, je n'ai vraiment pas le goût de m'embarquer dans une chicane.»