lundi 27 avril 2009

Taillon se lance dans la course à la direction de l'ADQ

(Source: Article de Michel Corbeil, Le Soleil)
(Québec) Gilles Taillon se lance dans la course à la direction de l'ADQ avec l'objectif d'amener au pouvoir dès le prochain scrutin général la formation qu'a fondée Mario Dumont, en 1994.

L'ancien député adéquiste de Chauveau a officiellement entrepris sa campagne, hier matin, à Québec. Il s'est dit assuré que les Québécois n'ont pas tourné le dos à son parti, malgré la déconfiture électorale aux élection de 2008, où à peine 7 des 41 députés ont surnagé.

«Nous n'avons pas été battus sur la base de notre programme», a insisté Gilles Taillon. Selon lui, une «campagne de propagande habile de la part de nos adversaires», a-t-il dit, a contribué à «discréditer l'ADQ. La réalité et le temps ont remis les choses à la bonne place», a avancé le candidat à la direction.

M. Taillon a notamment rappelé que les libéraux de Jean Charest se sont fait réélire en jurant aux Québécois que leur gouvernement éviterait de retomber en déficit. Cela a été infirmé par la présentation du dernier budget de la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, avant sa démission, il y a quelques semaines.


«Nous avons eu une drôle de campagne électorale, a expliqué un peu plus tôt l'aspirant chef. Les gens se sont abstenus de voter. Dans mon comté (Chapleau, où il a tenté sa chance, en octobre 2008), un taux de participation de 45 %, cela n'a pas de bon sens. Les gens ne sont tout simplement pas allés» voter.

Gilles Taillon s'est d'ailleurs donné pour mission, s'il accède à la barre de l'ADQ, de «ramener chez nous les 700 000 électeurs qui sont restés chez eux», en s'abstenant de déposer leur bulletin dans l'urne, au scrutin du mois d'octobre.

M. Taillon a pris les devants en admettant devant les médias qu'il avait annoncé son retrait de la vie politique, en décembre. Les pressions des militants adéquistes et la santé de son épouse l'ont fait changer d'idée. Cette dernière a sorti l'argument décisif, a-t-il rapporté. «Si tu n'y vas pas [dans la course à la direction], tu vas le regretter pour le reste de tes jours», lui a-t-elle dit.

Aucune pression

Le politicien ne sent aucune pression d'être élu rapidement à l'Assemblée nationale, s'il l'emporte devant Éric Caire et Christian Lévesque et devient chef de l'ADQ. René Lévesque a dirigé le Parti québécois de 1968 à 1976 avant de faire son entrée au Salon bleu, a-t-il rappelé. Le libéral Robert Bourassa a fait de même, de 1983 à 1985, a-t-il ajouté.

M. Taillon écarte la possibilité de demander à l'un des six députés de sa formation politique de lui céder un fauteuil. «Ils ont remporté des victoires personnelles», a-t-il souligné au sujet de gains remportés malgré les forts vents contraires qui ont balayé la majorité des adéquistes élus en 2007.

Gilles Taillon s'est affiché comme un «candidat de la continuité» de l'idéologie adéquiste et un proche de Mario Dumont. Celui-ci nous a amenés au seuil du pouvoir», seuil que l'ADQ franchira sous sa conduite, a soutenu l'aspirant chef.

«Économie comme éducation, nous étions sur les bonnes cibles», a-t-il soutenu

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