vendredi 3 juillet 2009

Élection complémentaire dans Rivière-du-Loup: Christian Lévesque dénonce l'absence de ses adversaires



(Québec) L'aspirant chef Christian Lévesque déplore l'absence de ses adversaires dans Rivière-du-Loup le jour de l'élection complémentaire. Un effort de leur part aurait aidé l'ADQ à épargner 25 000 $, croit-il.

«J'aurais vraiment apprécié que l'ensemble des joueurs, autant Jean-François Plante que Gilles Taillon ou Éric Caire, se présente et puisse nous aider à faire sortir le vote», a indiqué l'ex-député de Lévis au Soleil, jeudi.

Le 22 juin, M. Lévesque était le seul candidat à la succession de Mario Dumont à travailler avec les militants adéquistes à l'élection de Gilberte Côté. Quant aux trois autres, «ils n'ont pas été là de la fin de semaine pour encourager les bénévoles», dit-il. «En tant que candidat à la chefferie, on doit démontrer que le parti nous tient à coeur, soutient M. Lévesque.

«On doit montrer l'exemple comme candidat à la chefferie, dit-il. Une course à la chefferie, ça se gagne sur le terrain, près des gens. Ça se gagne à montrer la ferveur qu'on a pour le parti. Ça ne se fait pas sur une réputation. Quand il y a des élections complémentaires, il faut être présent.»


75 votes manquants

La situation est d'autant plus frustrante qu'il n'a manqué que 75 votes à l'ADQ pour récupérer la moitié de ses dépenses électorales. Le Directeur général des élections rembourse 50 % des dépenses à tout parti qui récolte au moins 15 % des suffrages. L'ADQ a obtenu 14,73 %. Quelques dizaines de votes de plus et le parti recevait un chèque de 25 000 $.

«Si eux [MM. Taillon, Caire et Plante] étaient arrivés avec plus de monde, on aurait pu faire plus de téléphones, souligne Christian Lévesque. Il y a plusieurs adéquistes qui n'ont pas été voter. Ça aurait pu faire sortir ces gens-là.»

Il est vrai que les Gilles Taillon et Éric Caire se sont présentés dans la circonscription dans les jours précédant le scrutin, mais seulement pour parader devant les caméras, ajoute M. Lévesque. «Ils y ont été pour faire des entrevues radio ou télé dans le comté, dit-il. Ils auraient pu à la dernière journée venir donner un coup de main pour faire sortir le vote. Et être présents lors du dépouillement.»

Selon lui, les militants sur place ont noté l'absence de ses adversaires au jour du scrutin. «On m'a beaucoup remercié d'être présent, affirme M. Lévesque. Et on me disait : ?Ça aurait été le fun aussi que les autres prennent ça au sérieux. Gilberte [Côté, la candidate défaite] a donné 14 ans au parti. Elle a toujours été aux côtés de M. Dumont. Ça aurait été normal de lui donner un coup de main.»

Il n'a pas été possible de s'entretenir, jeudi, avec la candidate défaite, ni avec son président d'association de circonscription, Vincent Dionne.

Ni la candidate ni son équipe ne devront payer pour les 25 000 $ non remboursés. Le directeur général de l'ADQ, Simon-Pierre Diamond, assure que la somme sera assumée par le parti. «On tient à avoir de bonnes relations avec nos exécutifs et nos fournisseurs, alors on va payer nous-mêmes», explique M. Diamond.

Par ailleurs, la perte du siège louperivois ne se répercutera par sur les budgets versés à l'aile parlementaire adéquiste à Québec. «Ça n'a aucun impact parce que les montants sont octroyés pour tout le mandat», note Marc Picard, leader parlementaire de l'ADQ.

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