mercredi 29 juillet 2009

Sherbrooke est à la portée de l'ADQ, selon Éric Caire


(Source:Marianne Dandurand , journal La Tribune)


Le candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec Éric Caire a serré la main d'une dizaine de militants sherbrookois qu'il a rencontrés mardi dans un premier effort afin de réorganiser les troupes adéquistes en Estrie.

(Sherbrooke) La circonscription de Sherbrooke ne serait pas hors de portée d'un candidat adéquiste face à Jean Charest, estime le candidat à la direction de l'Action démocratique du Québec Éric Caire.

De passage dans la Reine des Cantons-de-l'Est hier pour rencontrer des militants, M. Caire a rappelé que les élections ont été difficiles au fil des ans pour le chef libéral dans son fief. Au passage, il a mis en doute la possibilité que M. Charest demande un cinquième mandat.

Interrogé sur les difficultés d'affronter les vedettes libérales estriennes, M. Caire a répondu que «Jean Charest, je suis moins certain qu'il se présentera. Il a obtenu son troisième mandat, c'est déjà quelque-chose (NDLR: M. Charest en est à son quatrième mandat à titre de député de Sherbrooke, mais à son troisième à titre de premier ministre). Il a obtenu ses mandats par la faiblesse de ses adversaires. Sherbrooke est un comté qu'on peut prendre avec un gros nom et une organisation solide.»

L'organisation solide, là est le problème principal auquel l'ADQ doit remédier, estime l'aspirant à la chefferie. En 2007, la vague adéquiste s'était limitée en Estrie à la circonscription de Johnson, où Éric Charbonneau avait battu le péquiste Claude Boucher. Le fils de ce dernier, Étienne-Alexis Boucher, a ravi la circonscription à l'adéquiste l'hiver dernier.
Le reste de l'Estrie est encore et toujours rouge, mais l'ADQ pourrait «reprendre le terrain perdu», estime M. Caire. Parmi les gros canons libéraux estriens, seul Pierre Reid semble difficile à déloger selon le député de La Peltrie. «Monique Gagnon-Tremblay sera-t-elle candidate à nouveau?» pose-t-il.

Toutefois, le Parti québécois dispose d'un solide candidat dans Saint-François, la circonscription de Mme Gagnon-Tremblay, en la personne de Réjean Hébert. L'ADQ n'a quant à elle ni organisation, ni vedettes, reconnaît M. Caire.

«Il faut se donner la chance de créer ses propres vedettes, exprime le député en se prenant en exemple. J'ai obtenu une notoriété, car on m'a donné la chance de prendre une place, dit-il, précisant qu'il ne se prend pas pour une vedette. Mais si on ne m'avait pas donné ma chance, je serais encore un informaticien. Ce qui est important, c'est la conviction. Avant d'être une vedette, il faut être adéquiste.»

Le candidat consent sans peine à avouer que l'organisation estrienne est sortie amochée des dernières élections. «C'est difficile en Estrie. L'élection du 8 décembre a laissé des séquelles, mais ce qui est encourageant c'est qu'on a encore des militants. Ils ne sont pas aussi nombreux qu'on pourrait le souhaiter, mais ils sont extrêmement engagés.»

Les électeurs suivront, se persuade M. Caire. «Il faut les amener à nous. Il n'y a qu'un seul véhicule pour les gens de centre-droite et c'est l'ADQ.»

M. Caire compte donc s'assurer de monter des organisations locales solides et donner la place aux candidats adéquistes. Mais avant tout, il faudra élire un chef. Éric Caire affrontera Christian Lévesque, Jean-François Plante et Gilles Taillon.

«Ce n'est pas l'idéal, une course à la chefferie l'été, mais c'était fondamental. On a vu à Rivière-du-Loup ce que ça donne, un parti sans chef. Sans Mario Dumont, qu'est-ce que l'ADQ? Les gens sont dans l'attente de la vision d'un nouveau chef. Il en faut un pour ramener les gens.»

À la suite de la course à la chefferie, qui connaîtra son terme le 18 octobre, les adéquistes devraient occuper le terrain avec des organisations locales dès 2010. Les candidats devraient tous se faire valoir en 2011.

«L'ADQ ne sera plus jamais le parti d'un seul homme», affirme M. Caire

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