lundi 6 juillet 2009

Le révisionisme adéquiste


(Lettre ouverte, Le Soleil)

Il y a visiblement certains adéquistes qui sont mal à l'aise avec certaines positions prises dans le passé par le parti. C'est le cas notamment de Catherine Morissette qui dénonce l'étroitesse d'esprit dont son parti a fait preuve à l'égard de l'immigration.

Elle rappelle les fameuses affiches de l'ADQ lors des élections complémentaires à Montréal. Ces affiches traduisaient un sentiment plus que populiste à l'égard de l'immigration. On pouvait interpréter que l'ADQ se fermait à l'immigration. En fait, c'était l'époque où l'ADQ surfait sur un nationalisme ultra-ethnique suite à la soi-disant crise des accommodements raisonnables. Je félicite Catherine Morrisette, car elle dénonce la position qu'il lui a été imposée par Mario Dumont.

Une autre sortie qui fait réagir, c'est celle de Sébastien Proulx qui met en garde l'ADQ. Il ne veut pas que son parti se marginalise trop à droite en devenant le Québec solidaire de la droite. Moi je vois surtout dans ce texte, un gars qui a bien compris l'essence de la politique québécoise et qui veut éventuellement se positionner avec le PLQ. C'est pourquoi il précise qu'il fait partie du groupe de réflexion «L'idée fédérale». Il n'est donc pas question pour lui de joindre les rangs d'un parti souverainiste. À ce sujet, j'ai bien hâte de voir ce que propose les adéquistes et en quoi maintenant leur position constitutionnelle diffère du plan proposé par Pauline Marois. Il n'y a pas beaucoup d'avenir pour ce parti, encore moins s'il choisit de se définir dans un créneau idéologique très étroit. Or, le risque est grand parce que ces gens-là n'ont jamais connu l'exercice du pouvoir, ce qui les amènerait à être plus nuancés...



André Tremblay, Pont-Rouge

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire