mardi 28 juillet 2009

L'ADQ doit prendre sa niche à droite, croit Jean-François Plante

Si l'Action démocratique du Québec (ADQ) souhaite survivre et reprend sa place au Québec, il devra prendre sa place comme parti de droite, croit le candidat à la chefferie du parti, Jean-François Plante.
Ce dernier était en visite en Outaouais aujourd'hui pour rencontrer les militants adéquistes de la région et parler de sa candidature à la tête du parti à la suite du départ de Mario Dumont. M. Plante ne cache pas qu'il est le candidat de droite parmi les quatre candidats actuels à la chefferie.

«Ça va prendre un véhicule de droite pour le Québec et il ne faut pas que l'ADQ rate cette chance-là sinon ce sera sa mort, affirme-t-il. Ou bien ça deviendra un Parti libéral light. Et tant qu'à voter pour une copie, aussi bien voter pour l'original.»

Jean-François Plante estime que c'est avec les idées de droite, lancées dans les premières années de Mario Dumont, que le parti a été le plus apprécié et a fait sa place au Québec. Par la suite, il s'est laissé voguer sans vraiment d'idéologie. «Quand l'ADQ était au plus haut, elle a pris une mauvaise direction. Il n'y a pas de base idéologique dans ce parti-là.»

Le parti a même arrêté de parler aux Québécois, croit M. Plante. «Dans le dernier temps, on essayait seulement de saisir le vent.» Si bien que les excellents résultats de 2007 n'étaient que du vent et le résultat de vote de protestation contre les autres partis et non un signe du succès du parti, selon lui

Jean-François Plante milite donc pour un retour aux valeurs de droite et pour trois thèmes fondamentaux: choix, liberté et famille. Des idées comme la flat tax et les bons d'éducation, qui ont déjà appartenu à l'ADQ, cadrent bien dans ces thèmes et devraient revenir à la base du parti.

La diminution de la taille de l'état, le départ des Québécois vers d'autres provinces ou pays et une véritable démocratie syndicale font aussi partie des projets du candidat. «Oui ça l'air dur, oui il y a du monde qui vont me haïr, mais il faut le faire. Il faut dire aux Québécois de cesser d'accepter leur sort, la médiocrité du système.»
ADQ en Outaouais
L'ADQ en Outaouais n'a pas de base très solide et Jean-François Plante ne s'en cache pas. «Je suis déçu de Gilles (Taillon) là-dessus, note-t-il. Je pensais que ça venu allait créer un impact en Outaouais.»
Selon lui, les gens de l'Outaouais n'ont pas le choix de voter libéral puisqu'ils ne sont pas souverainistes et que l'ADQ ne leur a pas offert une vraie alternative. «L'ADQ n'a jamais vraiment parlé aux gens de l'Outaouais. Il n'a jamais offert de vision.»

Il croit qu'il est encore temps de changer les données avant la prochaine élection provinciale. «Mais il faut être cohérent dans notre message. Nous, notre terrain c'est le terrain de la droite et on va l'occuper. Et il y a une base très importante qui pense comme nous.»

1 commentaire:

  1. Soupir...

    L'ADQ n'a pas davantage besoin de la droite que les québécois. Toute forme de politique idéologique est néfaste à l'essor du Québec.

    Il nous faut plutôt tracer une vision d'avenir, faire les constats qui s'imposent, s'établir des objectifs réalistes et sélectionner les moyens qui nous apparaissent les plus prometteurs pour nous faire avancer dans la direction prescrite. Au cours de ce processus, l'idéologie ne peut que nous nuire en forçant de mauvaises décisions et en interdisant des bonnes. Ce à quoi il faut se fier, c'est aux résultats de la recherche scientifique et à l'opinion des experts qui possèdent une vaste expérience de leur milieu.

    Si lors des 30 dernières années nous avions choisi tous les ministres pour leurs compétences plutôt que s'après des motifs partisans, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Le système politique actuel et ses traditions nous forcent à sélectionner les plus hauts responsables du gouvernement parmi les députés plutôt que parmi les compétents. Le même système permet que se présentent des candidats, sans la moindre formation, qui ne connaissent rien à la politique québécoise et doivent apprendre sur le tas au péril des électeurs. De même les électeurs n'ont-ils pas le moindre devoir de s'informer avant de voter. Le vote d'un électeur engagé et bien informé vaut autant que celui d'un criminel . Voilà des problèmes qu'il faut régler maintenant.

    Notre pire défaut à l'ADQ est de se fermer les yeux sur les erreurs qui nous ont vraiment fait mal et qui n'ont rien à voir avec la gauche ou la droite.


    MB

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