dimanche 4 octobre 2009

Charest doit couper des ministres, selon Gilles Taillon


(Source Cyberpresse et Le Devoir)

Le gouvernement Charest doit réduire la taille de son conseil des ministres avant d'augmenter les taxes et les tarifs des citoyens pour éliminer le déficit, selon le candidat à la direction de l'ADQ, Gilles Taillon.

L'ex-député adéquiste de Chauveau estime que le gouvernement libéral doit retourner sur les banquettes arrière des ministres qui ont été nommés après l'élection du 8 décembre dernier, alors que le conseil des ministres est passé de 18 à 26 membres.

«Je pense que le ménage doit commencer par là. À l'évidence, tout ce qui a été ajouté après le gain électoral, ce sont des récompenses politiques, c'est superflu», a dit M. Taillon en entrevue à La Presse Canadienne vendredi.

Selon lui, les postes de ministre délégué aux Transports, aux Services sociaux et aux Ressources naturelles, occupés par Norman MacMillan, Lise Thériault et Serge Simard, ne sont pas nécessaires.

Il estime aussi que les fonctions de ministre du Tourisme, ainsi que des Services gouvernementaux devraient être confiées à des ministres ayant d'autres charges, afin de réduire le nombre de limousines au parlement.

Ce scénario reléguerait Nicole Ménard et Dominique Viens au rang de simple député.

L'aspirant à la succession de Mario Dumont juge que, sur le plan symbolique, le gouvernement enverrait un message fort s'il montrait l'exemple avant de puiser dans les poches des Québécois pour résorber le déficit anticipé de 11,6 milliards en 2013-2014.

Le total de la facture pour l'ajout de huit nouveaux venus au conseil des ministres, en décembre, s'élève à 3,8 millions de dollars, essentiellement en salaires, pour entourer ces nouveaux ministres du personnel politique requis.

«Avant de me faire payer plus cher mon électricité, j'aimerais bien que Jean Charest et sa femme cessent de se promener en Lexus», a aussi ajouté M. Taillon, qui combat une récidive d'un cancer de la prostate.

«C'est symbolique, mais on dépense, on dépense et on nous demande de nous serrer la ceinture, c'est inacceptable», a-t-il ajouté.

En plus de la réduction de la taille du conseil des ministres, Gilles Taillon demande une révision des organismes gouvernementaux et une diminution du recours à des organismes consultatifs.

«On dépense énormément pour récompenser les petits amis», a-t-il conclu, estimant que le gouvernement abuse notamment dans l'octroi de contrats de publicité.

Plus tôt vendredi, le lieutenant de Gilles Taillon et porte-parole adéquiste en matière de finances, François Bonnardel, a accusé le gouvernement Charest de faire preuve de lâcheté en se préparant à faire porter le fardeau du remboursement du déficit aux Québécois.

En interpellant le ministre des Finances, Raymond Bachand, à l'Assemblée nationale, le député de Shefford a demandé au gouvernement de présenter un plan de réduction de ses dépenses avant de mettre à exécution ses menaces de hausses de tarifs.

La chef péquiste, Pauline Marois, avait formulé la même exigence plus tôt cette semaine.

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