mercredi 7 octobre 2009

Le round à Taillon

(Source: Canoe)

Pugnace et frondeur, Gilles Taillon s’est imposé devant les autres aspirants à la direction de l’ADQ, allant jusqu’à passer un gant au visage de Mario Dumont sur les plateaux du réseau de télé V, mardi.
«Vous étiez un méchant communicateur, c’est une grande qualité, mais vous aviez de la difficulté à finir vos ventes dans le recrutement de candidats-vedettes. Vous aviez de la difficulté à attacher ça. Je le sais, c’est votre chef de cabinet qui a fini la vente avec moi», a lancé le candidat Taillon à un Mario Dumont, visiblement indisposé par cette révélation.

Puis, constatant l’ombre au visage de son ancien patron et juste avant de passer à un autre sujet, M. Taillon lui a chuchoté: «Vous avez fait des bons coups aussi». Et Mario Dumont de marmonner : «Ah, ouais, ouais»…

L’ancien chef de l’ADQ recevait les aspirants à sa succession à son émission Dumont 360 dans les anciens locaux de TQS à Montréal, hier. Le débat a donné lieu à des échanges animés mais polis et les trois candidats ont pu faire valoir leurs points de vue sur différents sujets.

Les syndicats

Rien de neuf toutefois: les aspirants au trône adéquiste proposent, chacun à leur manière, de revoir le modèle québécois. Le Québec est ankylosé, trop fortement syndiqué, trop lourdement taxé, etc. Il faut donc revoir les structures, en santé et en éducation, et ailleurs.

Mais l’ancien bras droit de Mario Dumont a été le plus cinglant en concluant ainsi un trop bref échange avec Éric Caire: «La bureaucratie, c’est le problème majeur en santé.»

Éric Caire a répété qu’il fallait revoir les «monopoles» syndicaux, ce à quoi s’est opposé Gilles Taillon. Ce dernier estime qu’il n’y a qu’un domaine où la puissance outrancière des syndicats est «nuisible», c’est dans la construction.

De son côté, Christian Lévesque a soutenu qu’il fallait revoir le «rôle des syndicats» dans le secteur public et de remettre en question les «vaches sacrées», sans toutefois les identifier. Il a tout de même jugé «simpliste d’abolir les commissions scolaires».

La base adéquiste Si les trois candidats ont montré, d’une manière ou d’une autre, qu’ils étaient d’abord fédéralistes, ils se sont aussi mis d’accord sur une chose : Mario Dumont a commis l’erreur de couper le parti de sa base, une fois installé dans le rôle d’opposition officielle.

Selon Gilles Taillon, M. Dumont n’a pas suffisamment fait d’efforts pour recruter des vedettes, une carence qui a été fatale à l’ADQ en décembre 2008.

Éric Caire a soutenu que sa «capacité à déléguer s’est étiolée avec le temps» et que le prochain chef de l’ADQ devra «s’entourer plus et avoir des assises dans les différents mouvements qui sont d’accord avec nos positions».

Christian Lévesque a estimé aussi que son ancien chef avait fini par «oublier» ses électeurs et les militants de l’ADQ. «Il faut, a-t-il dit, revenir à nos membres, les amener à s’engager et à reprendre le bâton de pèlerin».

«Très bon», a dit en terminant Mario Dumont, trop heureux de passer à autre chose…

1 commentaire:

  1. Sincèrement je ne vois pas où Taillon s'est illustré, peut-être ais-je pas regardé le même débat...

    RépondreSupprimer