vendredi 16 octobre 2009

Gilles Taillon n’a plus mon appui

(Source: journal Le Jacques-Cartier)
Le 8 décembre dernier est une date bien triste à mon calendrier : L’ADQ récoltait de piètres résultats et Mario Dumont quittait son poste de chef de l’Action démocratique du Québec. Vint le temps des bilans. Celui aussi de se remémorer les nombreux souvenirs accumulés. La politique est un jeu féroce. Mais une évidence s’impose : pour de nombreux militants adéquistes mais surtout, pour ceux qui y sont depuis si longtemps, l’ADQ, c’est comme une deuxième famille.

Ai-je pensé baisser les bras? Je mentirais si j’affirmais que non. Mais après une semaine de désolation, un seul constat revenait sans cesse. Pouvions-nous laisser l’Assemblée nationale revenir au bipartisme et balayer, du revers de la main, tout le travail accompli? Pouvions-nous laisser de côté les milliers de citoyens qui nous avaient fait don de leur confiance? Évidemment que non.

Je suis un homme de défis. Et j’ai pris la décision de m’investir dans ce parti pour lequel j’ai une affection sans borne. La précampagne amorcée, j’ai donc donné mon appui à Gilles Taillon. Par son expérience, par sa notoriété, par son leadership, je croyais Gilles Taillon capable de relever l’ADQ. Évidemment, par mon implication au sein de ce parti, je suis particulièrement sensible à l’importance de la notion d’organisation et surtout, de la nécessité de réunir un maximum de personnes autour d’un projet commun. Il n’y a rien de plus précieux que les membres au sein d’un parti. Il n’y a rien de plus important que la notion de rétention des troupes au sein d’une formation politique. Pour moi, il est primordial de savoir additionner et non soustraire.

Au cours de la précampagne et au fil de mon implication au sein de l’équipe de Gilles Taillon, j’ai pu observer plusieurs comportements qui m’ont grandement déplu. L’ADQ a toujours attiré des personnes qui militaient par conviction et non pas par vengeance ou opportunisme. J’ai aussi été à même de constater que trop souvent, la condescendance était au rendez-vous. J’ai alors vécu un choc de valeurs. Aussi, je suis profondément convaincu que la victoire ne se mérite que par le travail acharné. Le prochain chef doit participer lui-même à ce travail. En être partie prenante et non pas mandater d’autres personnes pour le faire à sa place et ce, bien que ces mêmes personnes soient de grande valeur.

Pendant ce temps, un autre candidat, Christian Lévesque, s’attelait résolument à la tâche. Homme d’affaire prospère, charismatique, rassembleur, il n’a fermé la porte à aucun membre. Il n’a répété qu’une seule chose : «laissez-moi vous prouver que je mérite ce poste». Car oui, ce poste se mérite. Il a fait exactement ce qu’il fallait et ce, tout au long de cette campagne. Croyez moi, au départ, je ne croyais pas à la capacité de Christian de devenir chef de parti mais, il s’est entouré de personnes de très grande qualité et d’expérience, il a présenté un programme sérieux, basé sur celui de 2007 mais enrichi de plusieurs bonnes idées. Il a unifié, rassemblé, cumulé les heures de travail. Il s’est présenté dans tous les événements associatifs ou d’importance au Québec. Par ce geste, il nous a prouvé qu’il pouvait remplir cette fonction (il a déjà commencé) et il nous a également démontré l’étendue de son réseau de contacts. Il nous a proposé un programme tangible pour rebâtir l’organisation de ce parti et l’amener à relever tous les défis qui nous attendent lorsque la prochaine campagne électorale sera à nos portes.

Mais le point le plus important de tous, à mon avis, c’est que, pendant toute cette course, Christian Lévesque, contrairement à Gilles Taillon et son équipe, a mis les intérêts du parti devant ses intérêts personnels. C’est pour cette raison, entre autres, que nous ne l’avons pas vu se laisser entraîner dans la joute des attaques personnelles. Christian Lévesque avait un plan : faire briller l’ADQ et nous prouver qu’il avait la capacité de la diriger. Il a réussi ce défi haut la main.

Était-ce possible pour moi de donner mon appui à Éric Caire? Malheureusement, non. Les idées politiques d’Éric Caire sont beaucoup trop loin de ma vision du Québec. Trop distancées de la nature profonde de l’ADQ. Mais je n’ai aucun doute qu’une partie de sa vision pourrait très bien s’intégrer au programme préconisé par Christian Lévesque. C’est de cette façon que nous arriverons avec la meilleure plateforme électorale. Une nouvelle option pour le Québec, un vrai projet, une cause pour rallier et motiver la population.

Christian Lévesque a une importante longueur d’avance sur les capacités d’Éric à organiser, financer, et réseauter ce parti. Au cours des prochaines années, c’est sur le terrain que l’ADQ doit se reconstruire. Avec Christian Lévesque comme chef et Éric Caire comme leader parlementaire, l’ADQ aura là une combinaison gagnante.

Certains vous diront qu’avec Christian Lévesque, l’ADQ n’aura plus d’attention médiatique. Aucun des candidats aura la couverture idéale dès le début de son mandat. La situation actuelle de l’ADQ est difficile et les intentions de vote sont au plus bas. Nous devons tout rebâtir.

Je suis persuadé que l’attention médiatique est une chose qui se mérite. Elle n’est pas acquise pour personne, peu importe le nom de cette personne. Une bonne dose de créativité, un travail acharné et de tous les instants, un parti dont les membres sont unis et motivés, un programme solide, une action en chambre concertée avec notre équipe en place, tout ça fera en sorte que nous pourrons tirer notre épingle du jeu. Surtout, je peux aussi vous assurer qu’avec Christian Lévesque chaque membre aura sa place au sein de ce parti.

Comme plusieurs, j’ai le sentiment que notre prochain chef devra jouer un rôle de bâtisseur et être rassembleur. Ce sont des valeurs que je retrouve en Christian Lévesque. Le prochain chef en sera un de transition. Si nous établissons et respectons notre projet de société, l’ADQ vivra encore longtemps. Faisons nos devoirs. C’est en les faisant que l’ADQ saura attirer les médias et susciter l’intérêt de véritables candidatures de haut calibre. Christian est le premier à le reconnaître et c’est tout à son honneur. Il est là et acceptera le mandat qui lui sera confié. Rebâtir et faire briller l’ADQ. Et avec ce qu’il m’a démontré, je suis plutôt confiant que ce sera lui notre candidat vedette pour gagner la prochaine élection.

Au lendemain de cette course à la chefferie, il sera primordial de rassembler toutes les forces en présence. Et en attirer de nouvelles. Seul Chritian Lévesque peut, selon moi, relever tous les défis qui nous attendent.

Le 18 octobre prochain, Christian Lévesque aura mon vote!

Guy Jr. Pilon, membre de l’ADQ

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire