jeudi 8 octobre 2009

Direction de l'ADQ: une course au deuxième choix

(Source:Le Soleil)


(Québec) À mesure que s'approche le jour du scrutin, les aspirants chefs de l'ADQ ont les yeux rivés sur une donnée qui pourrait jouer un rôle crucial dans l'élection?: le deuxième choix des militants. Un enjeu stratégique qui pourrait bien se marchander.

Le 18 octobre, lorsqu'ils enregistreront leur vote téléphonique, les adéquistes devront indiquer leur premier et leur deuxième choix pour élire un successeur à Mario Dumont. Si personne ne récolte une majorité avec le premier choix, le plus faible des trois candidats sera écarté. Le deuxième choix des militants viendra alors s'ajouter au calcul pour déterminer le vainqueur.

«À l'heure actuelle, je crois que Christian Lévesque est le deu­xième choix de tout le monde», estime un membre de l'aile parlementaire adéquiste. Selon cette source, autant les partisans d'Éric Caire que de Gilles Taillon, marqués par les querelles entre ces deux clans, vont se rabattre sur M.?Lévesque pour leur deu­xième choix.

«Si je termine parmi les deux premiers candidats, et que je suis le deuxième choix de tout le monde, ça peut m'avantager énormément», note M. Lévesque.

Advenant que M. Lévesque soit éliminé le premier, le deuxième choix de ses militants aura une importance capitale pour les deux autres adversaires. Il serait la clé de l'élection. D'où un intérêt marqué pour l'influence que pourrait avoir M. Lévesque sur ses propres militants dans leur décision pour un second choix.

«C'est certain que les autres clans nous ont approchés pour qu'on puisse offrir le deuxième choix», indique M. Lévesque, qui refuse de passer un mot d'ordre à ses troupes.

Pourparlers en vue

Du côté de M. Taillon, personne n'a été «mandaté» pour négocier une entente sur le deuxième choix, assure l'attaché de presse André Verrette. Mais il est clair pour lui que des pourparlers pourraient avoir lieu en vue d'une entente. «C'est sûr que ce n'est pas exclu», indique-t-il.

À l'heure actuelle, Éric Caire dit travailler «très fort» pour séduire des partisans de ses adversaires. «Je ne désespère pas de convaincre les militants des autres équi­pes de mettre mon nom comme deuxième choix», dit-il.

Selon des sources à l'ADQ, plusieurs ont craint dans les dernières semaines, au plus fort des chicanes Caire-Taillon, que des députés quittent le parti pour siéger comme indépendants. «C'était sur toutes les lèvres», nous dit-on.

Il semble que les choses se soient apaisées et que l'air au caucus est devenu beaucoup plus respirable. Le bras droit de M.?Taillon, François Bonnardel, assure qu'il est impossible de voir des défections à la suite de l'élection. «Oubliez ça, dit-il. On est six gars et filles qui sommes unis, et on veut continuer à se battre pour la troisième voie.»

Pour sa part, Gérard Deltell, député de Chauveau, a décidé de rester neutre. Il ne choisira aucun camp. Il préfère ne pas se mouiller et se mettre à la disposition du prochain chef pour «ressouder» les troupes après la course.

Par ailleurs, hier, Éric Caire a présenté ses propositions en matière de gouvernance, d'éthique et de transparence. Entre autres choses, il suggère qu'un transfuge - député qui passe d'un parti à un autre - ne puisse traverser la chambre sans qu'il y ait d'élection. Il réitère aussi que les électeurs devraient pouvoir révoquer leur député en cours de mandat

3 commentaires:

  1. Gérard Deltell ne votera pas! Faudrait pas qu'on fasse tous comme lui. Gérard Deltell, on repassera pour la bravoure.

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  2. Anonyme 2 dit: Demeurer neutre durant la course ne signifie certainement pas que l'intéressé ne votera pas.

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  3. Stéphane Dion est devenu chef en étant le 2e choix de tout le monde... on connait la suite.

    Ceci dit, ce scénario est moins probable lorsque les membres votent directement.

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