mardi 13 octobre 2009

Le dernier droit à l'ADQ


(Source:Le Soleil)
Éditorial de Gilbert Lavoie


(Québec) Il n'y a pas de congé cette semaine pour les candidats à la succession de Mario Dumont. Rien n'est acquis dans cette course, pour la bonne raison qu'il est fort probable que le gagnant n'obtiendra la majorité requise qu'avec le deuxième choix manifesté par les membres en règle. Les militants ne voteront qu'une fois, mais ils devront inscrire un deuxième choix au cas où personne n'obtienne la majorité requise au premier tour. Si tel devait être le cas, le candidat ayant recueilli le moins de votes sera retiré de la course. Or, si on se fie aux confidences des organisateurs, il est improbable que ce premier tour accorde une majorité.

Les militants pourront voter à partir de 8 h vendredi matin, jusqu'à 15 h dimanche. Environ 13 600 personnes pourront participer à cette élection. Elles voteront par téléphone en déclinant un NIP que leur a fait parvenir le parti et en déboursant 1 $, comme dans les émissions de télé éalité. Les trois candidats auront accès par informatique au cheminement de ce vote en temps réel. Ils sauront donc lesquels de leurs militants n'ont pas encore voté et pourront travailler pour faire sortir le vote.

Dès 15 h et quelques secondes, dimanche, le parti aura les résultats. Si personne n'a la majorité requise, on sera en mesure de connaître le deuxième choix des militants dans les moments qui suivront. Le parti attendra tout de même une petite heure, le temps de créer un suspense en fonction des bulletins de nouvelles.

Et s'il y avait égalité au deuxième tour? Les dirigeants du parti ont discuté de cette possibilité avec les candidats au cours des derniers jours. Une option serait que le gagnant soit le candidat qui avait le plus de votes au premier tour.

Là où l'affaire se corse, c'est que tout le monde présume que Christian Lévesque sera le deuxième choix des partisans de Gilles Taillon et de Christian Lévesque, en raison de la chicane qui a opposé les deux hommes. M. Lévesque partirait donc gagnant avec l'appui des militants du candidat éliminé s'il survit au premier tour.

L'organisation de M. Lévesque admet que son candidat n'est pas le favori des parieurs sur la ligne de départ, mais soutient que ses appuis sont à la hausse. D'ailleurs, les premiers résultats du sondage organisé à l'émission de Mario Dumont, mardi soir, mettaient Lévesque en avance. C'est après que les candidats eurent été informés de ce sondage que les organisations ont faussé le vote en invitant leurs militants à se manifester.

Tout le monde estime que Taillon et Caire sont en position de tête, mais Christian Lévesque a montré, dès le départ, une organisation beaucoup mieux rodée que celles de ses adversaires. Cette organisation fera-t-elle une différence en fin de semaine prochaine? C'est la question qui hante ses adversaires.

La campagne à la direction de l'ADQ a nécessité des collectes de fonds qui ont permis de recueillir environ 150 000 $. Les trois camps en présence admettent que Gilles Taillon est celui des trois qui a recueilli le plus de dons, soit près de 100 000 $. Comment expliquer une telle situation? Ses adversaires soutiennent que des adéquistes influents ont aidé M. Taillon en qui ils ne voient qu'un leader de transition. Le but serait de choisir un autre chef plus doué sur les tribunes publiques à l'approche de la campagne électorale.

Et si c'était Gérard Deltell? Après tout, le député de Chauveau a décidé de ne pas prendre position en faveur d'un candidat afin de mieux contribuer à réconcilier les clans après l'élection du nouveau chef. Peut-être qu'au fond, il se garde ainsi en réserve de la République...

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