mardi 15 septembre 2009

Gilles Taillon tenu responsable de la débâcle de 2008

(Source: Canoe)


Responsable de la déconfiture de l’ADQ, Gilles Taillon a préféré orchestrer son «suicide politique» pour pas avoir à se battre durant la campagne électorale 2008.
C’est ce qu’a soutenu hier l’ex-député adéquiste de Berthier, François Benjamin, qui n’a pas une haute opinion de celui qu’on disait no 2 de l’ADQ.

D’abord, Gilles Taillon aurait agi seul en proposant d’abolir les commissions scolaires, une idée qui a fait un grand tort à l’ADQ.

L’ancien bras droit de Mario Dumont n’avait pas prévenu ni consulté ses collègues de la députation adéquiste, se souvient M. Benjamin, un partisan du député de La Peltrie, Éric Caire.

«Il a fait ça tout seul, sans en parler au caucus. Comme aujourd’hui, il essaie de saboter le travail des autres. On avait un porte-parole en éducation, François Desrochers, qui faisait très bien son travail, il ne l’a pas consulté, ni lui, ni personne», a raconté l’ex-député aux médias, lundi.

«On disait que Taillon était le numéro 2. C’est le numéro 2 de l’échec qu’on a vécu. Qu’il l’assume cet échec-là. Taillon, c’est l’ADQ, qu’on ne veut plus voir», a-t-il lancé, en colère.

François Benjamin a aussi soutenu hier que Gilles Taillon imposait le silence aux autres députés de l’ADQ, ridiculisés ensuite à cause de cette omerta.

«J’ai eu mon bureau devant le sien durant 18 mois, il ne m’a jamais salué et sa porte était toujours fermée, c’est pas un gars d’équipe», se souvient encore l’ex-député Benjamin qui accuse, à mots couverts, Gilles Taillon d’être un lâche. Ce dernier était en Outaouais et faisait dire à un porte-parole qu’il resterait silencieux durant 24 heures.

Au lieu de se présenter dans son comté de La Peltrie, où il avait des chances de l’emporter, Gilles Taillon a exigé de se présenter en Outaouais d’où il n’était jamais vraiment parti.

«C’est un homme qui n’a pas pris ses gants de boxe quand c’était le temps, en campagne électorale, mais qui a préféré faire un suicide politique en allant se présenter là où il n’avait aucune chance de gagner», a raconté M. Benjamin aux médias.

«J’ai pas besoin d’un «fighter» comme ça. Un «fighter» de coulisses», a-t-il conclu.

Pour son collègue Richard Merlini, les attaques vicieuses de Taillon confirment son «désespoir» devant le peu d’enthousiasme qu’il suscite auprès des militants. «On est en politique, pas en pastorale», a toutefois admis l’ex-député de Chambly.

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