jeudi 17 septembre 2009

TAILLON « LAISSE SON NOM » SUR LA LISTE:Un candidat virtuel



La course à la chefferie de l’ADQ s’est enfoncée un peu plus dans l’absurde mercredi, alors que Gilles Taillon, absent pour cause de maladie, a décidé de « laisser son nom » sur la liste des candidats à la succession de Mario Dumont.

D’ici au 18 octobre, Éric Caire et Christian Lévesque affronteront donc un candidat virtuel, puisque M. Taillon devra soigner un potentiel cancer.

Cette situation, au premier coup d’œil, n’incite pas le président du comité électoral adéquiste, Me Pierre-Éloi Talbot, à forcer le retrait de Taillon.

« M. Taillon est libre de mener sa campagne comme il le veut. Le règlement précise que les candidats doivent participer aux activités prévues, dans la mesure du possible. Si son état de santé ne le lui permet pas, je ne vais pas le disqualifier à cause de cela », a dit Me Talbot au Journal, mercredi.

Rappelons brièvement que Gilles Taillon, en moins d’une semaine, a accusé son adversaire Éric Caire d’avoir coulé ses cours universitaires, de flirter avec « l’extrême droite », a dit devoir soigner un cancer pour ensuite conclure, hier, qu’il restait candidat malgré tout.

Décontenancé, son principal adversaire, Éric Caire, juge cette situation inéquitable et il fera savoir au comité électoral de l’ADQ que, pour avoir un brin de crédibilité, « un candidat doit participer à la campagne ».

Depuis le début, Gilles Taillon est invisible, préférant s’en remettre à François Bonnardel et à Linda Lapointe pour mousser sa candidature.

Sortie inattendue

Mercredi, Gilles Taillon a donné deux entrevues à la télévision, mais n’a pas tenu une conférence de presse en bonne et due forme pour expliquer sa situation, sa stratégie ou son programme électoral.

Celui qu’on n’attendait pas, l’ancien député de Montmagny Claude Roy, a rendu public hier un « carnet de route politique », intitulé Dans l’ombre de Mario Dumont.

Il y décrit les malheurs des nouveaux adéquistes à leur arrivée à l’Assemblée nationale. Il compare aujourd’hui l’ADQ au Titanic, l’inchavirable navire qui a jadis coulé dans l’Atlantique. « Nous connaîtrons malheureusement la même fin », écrit-il.

De passage dans les bureaux parlementaires du Journal, M. Roy, a déploré la « déconfiture » de l’ancien parti de Mario Dumont qui n’a plus, en région, qu’une poignée d’exécutifs de comté.

À une table du Café du Parlement, les députés Marc Picard et Janvier Grondin, étaient dépités. « Je trouve ça triste, très triste », a déploré le député de Beauce-Nord.

Exaspérée, la chef intérimaire de l’ADQ, Sylvie Roy, s’en tient à son vœu de neutralité, mais dans les bureaux parlementaires de l’ADQ, c’est la déprime.

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