mercredi 16 septembre 2009

Triste sortie de piste

Éditorial de Gilbert Lavoie, Le Soleil


(Québec) Lendemain de veille à l'ADQ : Gilles Taillon ne terminera peut-être pas la course à la direction de son parti à cause d'une récidive du cancer qui l'avait affligé en 2005.

C'est toujours triste, la maladie. Mais c'est encore plus triste de voir quelqu'un comme M. Taillon, qui avait gagné le respect de ses pairs à l'Assemblée nationale, se retirer de cette façon. On ne se grandit pas en tentant de diminuer les autres.

Officiellement, M. Taillon est encore dans la course. Mais dans les faits, il n'est plus là. Tout le monde reconnaît que son arrivée aux côtés de Mario Dumont a contribué au succès de l'ADQ en 2007, et qu'il a fait un bon travail dans le dossier de la Caisse de dépôt. Mais lorsque la maladie impose un choix entre la politique et la vie, on choisit la vie. De toute manière, je ne vois pas comment on pourrait demander aux adéquistes d'élire un chef qui devra mettre toutes ses énergies ailleurs que dans la politique pendant plusieurs mois.

Si Gilles Taillon abandonne, ses partisans comme François Bonnardel et Linda Lapointe auront des décisions difficiles à prendre. La guerre avec Éric Caire et Christian Lévesque a laissé des cicatrices profondes sur les organisations. De plus, Caire et Lévesque se situent un peu aux antipodes idéologiques chez les candidats à la direction de ce parti. Finalement, les membres du petit caucus de députés sont éparpillés un peu partout : Janvier Grondin rêve encore à une candidature de Gérard Deltell, Marc Picard appuie Éric Caire, François Bonnardel a préféré Nathalie Normandeau à une participation à la course, et Sylvie Roy, la chef intérimaire, est tenue à la neutralité.


Joyeux casse-tête que celui-là...

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