vendredi 14 août 2009

Course à la direction de l'ADQ: Plante accuse ses adversaires de craindre le débat

(Source: Simon Boivin, Le Soleil)

(Québec) Les craintes des autres candidats forcent l'ADQ à établir une formule de débat qui risque de miner l'intérêt porté à la course au leadership, estime l'aspirant chef Jean-François Plante.

À l'heure actuelle, l'ADQ prévoit tenir quatre débats pour permettre aux candidats d'en découdre les uns avec les autres. La formule n'est pas entièrement arrêtée, mais M. Plante n'aime pas trop ce qu'il en sait jusqu'à maintenant.

«On parle de débats où on ne débat pas vraiment, a-t-il indiqué au Soleil, jeudi. À part pour le débat organisé par la commission jeunesse. Sinon, les candidats font des énoncés et il n'y a pas de débat à quatre.»

Selon lui, le prétexte de la «cacophonie» appréhendée sert les intérêts des autres candidats qui préfèrent ne pas trop croiser le fer avec lui. Les organisateurs des autres clans plaident donc auprès du président de l'élection en faveur d'une formule peu axée sur les confrontations, soutient-il.

«Vous avez compris que les trois autres candidats ne veulent pas de débats parce qu'ils ne gagneront pas, affirme M. Plante. [...] Ils ont tous une pensée politique et sont capables de parler en public. Mais je ne pense pas que leur première qualité est d'être de bons débatteurs, de défendre leurs idées avec passion.»

Si l'on réduit les débats, l'intérêt de ceux qui s'intéressent à la politique risque de décroître et l'ADQ ne profitera pas de la vitrine médiatique que lui offre la course, craint M. Plante.

«C'est dommage de ne pas profiter d'une tribune nationale», plaide-t-il.

Le président de l'élection, Pierre Éloi Talbot, explique que l'ADQ préfère s'en tenir à quatre débats pour éviter que leur multiplication entraîne une certaine lassitude. Il y en aura un à Lévis, un à Montréal, un à Trois-Rivières, et le lieu du quatrième ? Québec ou la banlieue montréalaise- reste à déterminer. Les thématiques ne sont pas toutes définies, sinon que les débats organisés par les commissions jeunesse et des aînés du parti porteront sur les enjeux cruciaux pour ces deux groupes d'âge.

Tant que le nombre de candidats officiels n'est pas connu, il est difficile de fixer les règles finales.

«S'ils sont quatre, on s'oriente vers des débats un contre un, indique M. Talbot. S'ils sont trois, ce sera peut-être des débats à trois.»

Il n'a pas souvenir que le représentant de M. Plante ait émis d'opposition véhémente sur cet aspect lors des discussions précédentes. «Je ne pense pas que ça nuise au spectacle du tout, affirme-t-il. Le problème, c'est lorsque ça devient cacophonique. Il faut que notre message soit bien compris.»

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